Belgique

Transports, voyages, Horeca, télétravail: ce que le Covid a changé dans nos vies trois ans plus tard

Les transports en commun ne sont jamais revenus au niveau d’avant-covid

Au lendemain du premier confinement, les différentes compagnies de transports en commun avaient toutes enregistré une chute vertigineuse de leur fréquentation. Trois ans plus tard, Stib, Tec et SNCB se sont bien relevés mais peine à récupérer leur niveau d’avant-Covid. Elles tournent aujourd’hui avec une fréquentation de 10 à 15 % moindre qu’en janvier 2020. La faute, notamment, au télétravail. Les compagnies sont toutefois rassurantes, notamment concernant la fréquentation des week-ends, plus forte qu’avant le Covid. « Cela signifie que les Belges prennent de plus en plus les transports en commun pour leurs loisirs », se satisfont la Stib et la SNCB. Quant à la voiture, les embouteillages quotidiens démontrent qu’elle est toujours aussi populaire. Selon une étude récente de Tempo-Team en collaboration avec la KU Leuven, six personnes sur dix utilisent leur voiture pour aller au travail. Soit autant qu’avant le Covid. On remarque toutefois une baisse de l’ordre de 10 % du trafic chaque jour en moyenne en Belgique, là aussi imputable au recours massif au télétravail.

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Un nouveau confinement ? Six Belges sur dix l’accepteraient

La santé mentale des Belges avait été mise à rude épreuve par les différents confinements. Sur le plan financier aussi pour des milliers d’entreprises, notamment du monde de l’Horeca ou de la culture, qui avaient dû fermer leurs portes. Des événements traumatisants que les Belges semblent pourtant prêts à accepter à nouveau. Selon un sondage réalisé par nos soins auprès de 1 500 personnes, et qui n’a aucunement la prétention de se vouloir scientifique, six Belges sur dix accepteraient encore de revivre un confinement « s’il n’y avait pas d’autre solution » en cas de rebond du Covid ou d’arrivée d’un autre virus. Seuls quatre Belges sur dix souhaiteraient ne plus jamais avoir à subir un confinement.

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Après des vacances bouleversées, les Belges ont repris leurs habitudes

Il y a trois ans, le confinement entraînait une fermeture totale des frontières, sauf à de rares exceptions. Un des mots d’ordre du confinement était d’ailleurs de respecter les règles « pour sauver l’été ». On se souvient ensuite des tests à réaliser, des isolements sur place ou de la carte européenne parée tantôt de vert, tantôt de rouge foncé. Les voyages en Belgique avaient explosé, une tendance qu’on pensait voir se confirmer par la suite. Mais on l’a vu en 2022, les voyages à l’étranger reviennent à des niveaux d’avant crise, et le nouveau calendrier scolaire permet de partir plus longtemps et plus loin à la Toussaint ou au carnaval. Seul véritable changement : les voyages d’affaires qui sont toujours en net recul, et quelques pays lointains qui demandent encore un pass sanitaire en ordre.

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L’Horeca navigue de crise en crise

L’ouverture (ou pas) des bars et restaurants était une sorte de baromètre de la crise sanitaire. Une véritable saga. Le secteur a tout vécu durant deux ans : deux fermetures, l’ouverture des terrasses, le masque ou encore le pass sanitaire. Depuis lors, l’Horeca fait face à d’autres tempêtes. Il y a eu la fuite du personnel vers d’autres secteurs (surtout la grande distribution) et le manque de main-d’œuvre qui s’ensuit, et puis la crise énergétique qui plombe les finances des bars et restaurants vu la hausse des factures d’énergie, mais aussi des denrées. Il est aujourd’hui possible de remplir tous les soirs son restaurant sans faire de bénéfices à la fin du mois. Et les aides de l’État ? Si elles ont permis de tenir le coup en 2020, il ne faut plus compter sur grand-chose en 2023.

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Le télétravail s’est installé, mais pas à 100 %

Si certaines entreprises le proposaient déjà avec parcimonie, le télétravail est devenu la norme, avec ses bons et ses mauvais côtés. Au printemps 2020, on pensait que le télétravail allait devenir la règle pour au moins deux tiers de la semaine. Trois ans plus tard, le retour au bureau s’est massivement effectué. Cela se ressent entre autres sur le ring de Bruxelles et les patrons ont sonné ce que certains considèrent comme la fin de la récréation. Désormais, on se situe plutôt autour d’un ou deux jours de télétravail par semaine, avec des outils performants pour le confort de tous, mais aussi la possibilité d’adapter ses horaires. Selon une étude récente, seuls 32 % des télétravailleurs respectent à la lettre le fameux horaire 9 h-17 h. Mais sans forcément moins travailler !

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