Belgique

Theo Francken veut limiter le « salaire vital » des Ukrainiens installés en Belgique : « Le budget est colossal »

Il dépose donc une proposition de loi visant à revoir le montant de ces aides accordées à des milliers d’Ukrainiens installés en Belgique. “Ces aides permettent à plusieurs familles d’atteindre des montants de 3 à 4.000 euros par mois ! Comptez 1640 euros mensuels par parent et 809 euros pour les enfants majeurs qui vivent avec les parents. Si deux femmes ukrainiennes vivent ensemble par exemple, elles vont percevoir chacune 1.640 euros. Ajoutez à cela les allocations pour les enfants mineurs aussi. On ne peut pas considérer que ces sommes constituent un salaire vital. C’est énorme ! Nos voisins ne versent pas de tels montants ! Aux Pays-Bas, l’aide ainsi accordée est 60 % moins élevée. De plus, elle est versée chaque semaine et non par grosse somme en un mois”, ajoute Theo Francken qui, dans sa commune de Lubbeek, a ainsi décidé de fractionner par semaine l’aide accordée aux Ukrainiens. Une aide dont les conditions et les montants sont toutefois fixés par le gouvernement fédéral. “J’avais déjà introduit il y a un an une proposition de loi pour limiter ces aides il y a un an mais la Vivaldi avait voté contre. Rien que pour l’année 2023, le budget de ces aides est fixé à 372 millions d’euros ! C’est colossal. On ne peut pas se permettre d’octroyer de tels montants sans interruption dans le temps”, poursuit Theo Francken pour qui ces aides sont aussi et surtout des freins à la mise au travail des Ukrainiens.

Vingt pour cent des 68.000 exilés ukrainiens arrivés en Belgique ont repris la route

“En Pologne, les montants sont nettement moins importants et quasi 10 Ukrainiens sur 10 travaillent désormais. Aux Pays-Bas, on parle de 8 Ukrainiens sur 10 au travail. Chez nous, on en est à 2 sur 10 ! Comment voulez-vous inciter les gens à accepter un travail s’ils perçoivent des montants aussi élevés ?”

Plusieurs exemples de familles ukrainiennes percevant 4.000 euros par mois à l’appui, Theo Francken ajoute que les contrôles sont très compliqués en matière d’utilisation de ces aides. “Certains versent cet argent à leurs proches en Ukraine, d’autres m’ont encore confié ce week-end que plusieurs repartaient en ‘vacances’ en Ukraine avant de revenir en Belgique. Il est plus que temps de tenir un débat à la Chambre sur ces aides. On doit pouvoir stimuler au travail aussi et ce n’est pas de la sorte qu’on va y arriver”, termine Theo Francken.

Sur les 68.487 Ukrainiens qui ont introduit une demande de protection temporaire en Belgique, on compte une majorité de femmes. 48 % des personnes nécessitant un hébergement de crise sont en Flandre, 32 % en Wallonie et 16 % à Bruxelles.