Belgique

Procès des attentats à Bruxelles : la fin du témoignage de l’ex-compagne de Smail Farisi marquée par le malaise d’un juré

Avant ce malaise, qui a nécessité l’intervention dans les couloirs du Justitia des secouristes de la Croix Rouge, la trentenaire a expliqué que, selon elle, la famille de Smail Farisi savait, avant même l’arrestation de ce dernier, que l’accusé avait sous-loué son appartement à l’un des kamikazes des attentats. Ibrahim Farisi, par contre, n’était pas au courant de l’identité du locataire, d’après la témoin.

La femme a entretenu une relation durant environ cinq mois avec Smail Farisi, jusqu’au moment de son incarcération. C’est la soeur de l’accusé qui l’a informée, fin avril 2016, de son arrestation le 9 avril. Lors de cette discussion, la soeur lui a raconté que « toute la famille » avait été mise au courant par Smail que l’appartement avait été sous-loué à Ibrahim El Bakraoui.

Selon la témoin, l’accusé a fait le lien le 22 mars, lorsque les médias ont partagé des photos des terroristes. « Sa sœur m’a expliqué que la famille s’inquiétait pour Smail et son avenir, et qu’ils avaient tous paniqué. Ils n’ont pas agi comme ils auraient dû le faire », a-t-elle déclaré. La famille était manifestement divisée sur ce que Smail devait faire : aller ou non à la police.

Procès des attentats à Bruxelles : Smaïl Farisi, accro à l’alcool plus qu’au djihad

Pour l’ex-compagne de Smail, la discussion familiale n’a par contre pas porté sur le déménagement et le nettoyage de l’appartement.

Lors de ses interrogatoires en 2018, la femme a affirmé que « toute la famille Farisi » (« père, mère, soeur, frère ») avait discuté de la question. Interrogée par le premier assesseur, elle a répondu que, d’après elle, Ibrahim n’était pas au courant de cette discussion: « Smail l’a appelé pour l’aider à déménager, il ne savait rien des faits. »

La témoin n’a toutefois pas été en mesure de confirmer ou infirmer la présence du jeune frère lors du débat familial. « La sœur a parlé de ‘mon frère’, mais je ne connaissais pas les noms des membres de sa famille (il y a trois frères Farisi, NDLR). »

Après que la cour a posé de nombreuses questions à ce sujet, la femme a indiqué qu’elle pensait que la conversation n’avait eu lieu qu’après que l’appartement eut été vidé (le 25 mars, NDLR). Ce faisant, elle a semblé contredire des déclarations antérieures qui montraient que la discussion avait eu lieu plus tôt.