Belgique

Pourquoi PS et Ecolo défendent une ligne dure dans la crise de l’accueil

La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor (CD&V), a présenté lors de cette réunion une nouvelle version de son plan de bataille pour loger les réfugiés à la rue. Ou, en tout cas, en loger davantage. À l’heure d’écrire ces lignes, les discussions étaient toujours en cours. Une conférence de presse pourrait avoir lieu ce jeudi au sujet des solutions trouvées par le fédéral pour améliorer la situation sur le terrain. Mardi, sur La Première, Nicole de Moor évoquait notamment la possibilité d’installer un “village de conteneurs” afin d’abriter les migrants de manière un peu plus décente.

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Un point d’honneur pour Écolo

Face à cette crise de l’accueil, PS et Écolo défendent la ligne la plus dure. En particulier, les verts semblent faire de ce dossier un point d’honneur. Il est vrai qu’Écolo est sans doute le parti le plus clair de la majorité sur sa ligne “pro-migrants”. Les écolos ont par ailleurs été malmenés ces derniers mois : prolongation du nucléaire alors que le parti prône la fermeture des centrales, livraison d’armes à l’Ukraine alors qu’Écolo a un ADN pacifiste…. Les verts ne peuvent pas se permettre un compromis trop mou, en prime, sur la question de l’asile.

Quant au PS, outre les convictions progressistes de la formation de Paul Magnette, un enjeu supplémentaire est venu compliquer la donne : le dossier Pensions. On sait que la ministre PS Karine Lalieux doit faire aboutir sa réforme dans les prochains jours, sous la pression notamment de la Commission européenne. Traîner les pieds dans un dossier (la crise de l’asile) est aussi un moyen pour le PS de pousser ses partenaires à des compromis à l’égard du projet de réforme des pensions.

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