Belgique

Pourquoi les prévisions météo pour jeudi sont passées de vingt à… neuf degrés en quelques heures

Mais ça, c’était avant que la malchance ne s’en mêle. On a cru rêver ce week-end quand on a vu les prévisions passer de vingt à moins de dix degrés pour la journée de jeudi, et un rafraîchissement général pour le week-end et la semaine prochaine. Que se passe-t-il donc dans le ciel ? “Tout cela prouve qu’il faut toujours rester très humble quand on parle de météo, reconnaît Pascal Mormal, météorologue à l’IRM. On avait envisagé de belles journées grâce à un anticyclone qui s’étend toujours jusqu’à la Scandinavie mais un phénomène de “goutte froide” va atteindre le pays dès jeudi.

Quèsaco ? “Il s’agit en fait de poches d’air très froid qui vont se déplacer du nord de l’Europe jusque sur nos régions. C’est malheureusement synonyme de fraîcheur et d’instabilité. Jeudi sera la journée la plus concernée et on ne va pas atteindre les dix degrés sur le centre du pays, annonce-t-il. On va peut-être arriver à douze ou treize degrés à la côte mais il va faire froid en Ardenne. On ne devrait pas dépasser les cinq degrés et on peut s’attendre à de faibles chutes de neige par endroits. Ce phénomène de goutte froide fait penser à ce qui avait provoqué les inondations de l’été 2021 mais il ne faut pas paniquer pour les prochains jours.

Pour les jours suivants, le week-end devrait être plutôt correct, avant une semaine à nouveau mitigée. “On peut espérer quinze ou seize degrés samedi et dimanche mais les températures vont encore descendre dès le début de la semaine prochaine. On va rester sous les moyennes de saison, avec un risque de pluie tous les jours, même si les quantités ne seront pas énormes.

Quoi qu’il en soit, ce printemps commence furieusement à ressembler à celui de 2021. “Ce n’est pas la cata non plus, même si on se pose des questions, rassure-t-il. La donnée qui est la plus négative, ce n’est pas la pluie ou les températures, mais le manque de soleil. Depuis le 1er janvier, on n’a eu droit qu’à 274 heures d’insolation, contre 340 heures en moyenne. Si on arrête les calculs au 16 avril, on est sur la sixième année la moins ensoleillée depuis 40 ans, nous apprend-il. Au niveau de la température, on arrive pour le moment à une moyenne de 8,4 degrés, contre 9,2 en moyenne. Surtout, on attend toujours la première journée à vingt degrés ou plus. Elle n’arrivera pas dans les dix prochains jours. Cela rappelle 2016, quand on avait dû attendre le 6 mai pour avoir un jour de printemps. Certaines années, on y a, par contre, droit dès le mois de février.

Pour la suite, il faudra donc attendre le mois de mai pour espérer voir le retour du beau temps… “Les modèles saisonniers pour la fin du printemps et l’été ne bougent pas : on attend un temps plutôt chaud, avec des précipitations dans les moyennes. Cela annonce donc un risque accru d’orages et un risque plus faible de sécheresse.

C’est au moins une bonne nouvelle…