Belgique

Pollutions aux PFAS: après l’audition de la SWDE, des zones d’ombre persistent, pointent les députés wallons

Cette demande restera sans réponse, au grand étonnement des députés wallons. « Vous demandez une concertation; elle n’a pas lieu. Vous ne redemandez pas? Ca paraît aberrant », s’est ainsi exclamé Jean-Luc Crucke (Les Engagés).

« Nous aurions dû insister », a reconnu Isabelle Jeurissen, l’une des membres du Comité de direction. « Il n’y a pas eu de réunion spécifique, mais il y a des circonstances qui peuvent l’expliquer, dont les inondations de l’été précédent, et les analyses sont rassurantes », a-t-elle ajouté en évoquant également des suites indirectes, notamment dans les discussions sur le contrat de gestion.

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Les ratés manifestes de communication, entre autorités mais aussi vis-à-vis de la population, ont également soulevé de multiples commentaires dans les rangs parlementaires. « Ca ne communique nulle part », a résumé Olivier Maroy (MR) tandis que François Desquesnes (Les Engagés) tentait de son côté de déterminer qui est censé alerter les citoyens s’il y a un dépassement du seuil de 100 ng/L.

« En 2017-2018, les collaborateurs de la SWDE qui ont reçu les messages de l’armée américaine n’ont pas sonné l’alerte parce qu’à l’époque, il n’y avait pas de sentiment d’urgence, pas de danger imminent. Évidemment, aujourd’hui, on se demande comment c’est possible », a défendu Isabelle Jeurissen.

Reste enfin la question de l’origine de la pollution, toujours indéterminée. « Est-ce qu’on connaît l’origine de ce foutoir? Pourquoi cette zone est-elle si polluée? », a interrogé Olivier Maroy, une inquiétude également partagée par Manu Disabato (Ecolo).