Belgique

Les assistants en médecine sont pressés comme des citrons

Normalement, un assistant travaille environ 48 heures par semaine, mais il peut choisir de les prolonger jusqu’à 60 heures en moyenne. Dans la pratique, environ un quart d’entre eux voient leur temps de travail accumuler voire 72 heures hebdomadaires.

La plupart y consentent « pour répondre aux besoins de service », mais près d’un tiers d’entre eux admettent aussi « avoir été obligés de rester ou s’être sentis obligés de rester travailler ».

Les maîtres de stage assurent que si la limite est dépassée, c’est que cela répond à l’exigence pratique du service.

Autre constat frappant : un quart des assistants admettent se sentir obligés de se pencher sur des problèmes cliniques qui « dépassent leurs connaissances, compétences ou expériences ». Près d’un cinquième des sondés se déclarent aussi insuffisamment compétents pour assurer les services de garde.

Enfin, un quart des répondants admettent qu’ils sont trop peu épaulés lors des services de nuit.

Un plan d’action

Le cabinet du ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit), souligne que l’enquête a été menée fin 2021 et que, depuis lors, la situation est mieux gérée « notamment en ce qui concerne les temps de travail et les personnes de confiance. »

Le cabinet précise encore qu’un tour de table sera organisé en juin avec les assistants et leurs superviseurs. « De la sorte, nous espérons dégager un plan d’action pour améliorer les stages. Nous comptons encore réaliser cela sous cette législature », lit-on dans son communiqué.