Belgique

Le MR s’inquiète de la paralysie dans le dossier du plan de relance : “La balle est dans le camp du PS”

La note interne des autorités belges mentionnant l’inquiétude « extrême » de la Commission européenne.

Six mois après cette rencontre avec les experts européens, la Belgique n’a toujours pas validé de réforme structurelle des pensions permettant d’en contrôler les coûts. Ce mercredi, en séance plénière de la Chambre, le député MR Mathieu Bihet va interpeller le secrétaire d’État à la Relance, Thomas Dermine (PS), à ce sujet. “Je suis inquiet et il y a de quoi”, explique le libéral.

Les entités fédérées en difficulté ?

Le parlementaire pointe la position du PS, partenaire du MR au sein du gouvernement De Croo, dans l’introuvable réforme des pensions. Si le versement de la première tranche était compromis, que se passerait-il ? Et l’État fédéral n’est pas le seul concerné : dans la manne européenne, une bonne partie de l’argent va aux entités fédérées.

Ces dernières pourraient être mises en difficulté si les millions d’euros promis ne devaient pas arriver dans les temps. Ou ne pas arriver du tout… “Sur les 850 millions de l’enveloppe globale, 170 millions vont dans les caisses fédérales ; le reste est fédéré, rappelle Mathieu Bihet. Deux ministres-Présidents régionaux sont socialistes. Comment vont-ils faire ?

La balle est dans le camp du PS, ajoute le député MR. Thomas Dermine et Karine Lalieux (la ministre des Pensions, PS) connaissent les exigences européennes depuis le jour où le plan de relance a été approuvé. Une réforme des pensions doit permettre la soutenabilité des finances publiques. Le principe de la réforme a été validé par eux. Son absence va potentiellement priver notre État de tout ou, en tout cas, d’une partie de la première tranche.

Enfin, Mathieu Bihet s’interroge sur l’existence d’exigences supplémentaires venant de l’Europe en vue du versement des tranches ultérieures devant financer le plan de relance belge. Il interrogera Thomas Dermine à ce sujet également.