Belgique

Le gouvernement s’accorde sur la trajectoire budgétaire : le déficit serait réduit à 2,9 % du PIB en 2026

Comme le révélait La Libre mercredi, le gouvernement planchait sur une trajectoire budgétaire répondant aux prescrits européens – entendez le nouveau cadre budgétaire projeté par la Commission européenne. Pour satisfaire aux règles budgétaires européennes qui devraient être réactivées l’an prochain, le déficit devra ainsi être réduit à 3 % du PIB… L’objectif fixé par la Vivaldi est de revenir à un déficit de 2,9 % du PIB d’ici à 2026.

Lors du récent contrôle budgétaire, le gouvernement fédéral a décidé d’un effort supplémentaire de 0,3 % du PIB – soit 1,8 milliard d’euros pour 2023 et 2024. Selon les prévisions, le déficit budgétaire devrait se réduire à 4,3 % à la fin 2024.

Pour rappel, le déficit, à la fin 2022, était encore attendu à 5,9 % du PIB, mais l’embellie conjoncturelle ces derniers mois et surtout la baisse des prix de l’énergie – et partant de l’inflation – a permis de réduire un peu le déficit public.

Dix milliards pour 2025 et 2026

L’exécutif a convenu vendredi d’un effort complémentaire de 0,2 % pour l’an prochain (ce qui a suscité pas mal de discussions internes), ce qui mènerait à un effort global de 0,8 %. Pour 2025 et 2026, c’est-à-dire durant la prochaine législature, des efforts de 0,8 % chaque année sont aussi prévus. En clair, ce sont quelque 10 milliards d’euros que le prochain gouvernement devra trouver pour répondre en partie aux exigences européennes de réduire le déficit sous les 3 %, afin d’asseoir à plus long terme la soutenabilité de l’endettement public.

Le gouvernement belge, en adoptant cette trajectoire, a suivi un des scénarios esquissés il y a quelques semaines par le Conseil supérieur des finances (CSF).

La Belgique doit communiquer au plus tard le 30 avril à la Commission européenne son « programme de stabilité », la trajectoire de redressement de ses finances publiques, d’ici 2026. En revanche, le flou persiste encore sur la position de la Belgique concernant le nouveau cadre budgétaire global de la Commission européenne (types de dépenses admises, investissements, etc.).