Belgique

La pilule du lendemain délivrée par les centres PMS dans les écoles?

”L’éducation sexuelle est essentielle dans le cadre scolaire”

Sur base d’une résolution du Sénat

Ce rapport a été communiqué à la Chambre (qui l’examinera le mercredi 19 avril en commission) mais aussi aux parlements des trois Communautés qui ont la compétence de prendre des mesures préventives “en vue de diminuer le nombre des interruptions de grossesse”, souligne la commission d’évaluation.

Une des 23 recommandations “phares” vise l’accessibilité à la contraception pour le public jeune. À cet égard, la commission suggère “d’étendre la délivrance de la pilule d’urgence – aussi appelée du lendemain, NdlR – aux centres de planning familial et dans les établissements scolaires via les centres psycho-médicaux-sociaux/centres d’accompagnement des élèves qui collaborent avec les services de promotion de la santé”. Cette recommandation s’appuie sur une résolution, approuvée par le Sénat le 8 juillet 2022, qui demande au gouvernement de réunir la Conférence interministérielle de la Santé publique “notamment sur la question de la délivrance de la contraception d’urgence par les organismes chargés de l’accueil, l’information et l’accompagnement des personnes dans le cadre de la vie affective et sexuelle”.

Un site officiel spécifique

Le rapport plaide aussi pour une distribution gratuite de préservatifs dans les écoles via des distributeurs. Il faut promouvoir l’information et l’animation sur la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras), indique la commission d’évaluation, “à l’école, mais aussi via des sites internet et des outils pédagogiques de référence régulièrement mis à jour”. Objectif : développer chez les jeunes un sens critique, entre autres sur les séries qui banalisent les grossesses d’adolescentes. La commission cite par exemple love-atitude.be, géré par les centres de planning familial agréés en Wallonie et à Bruxelles.

Elle recommande aussi de développer, sous l’égide du gouvernement (fédéral), un site internet officiel spécifique sur l’accès à l’interruption de grossesse. Celui-ci devrait regrouper les informations utiles pour éclairer le choix des femmes confrontées à une grossesse non désirée : cadre juridique, procédure à suivre, lieux accessibles pour une écoute ou pour pratiquer une IVG…

Dans ce contexte, zanzu.be, un site sur la santé et les droits reproductifs, en 14 langues, est “une source d’information importante”, dit le rapport. Ce site “essentiel” pour permettre aux personnes vulnérables d’accéder à des informations sur la contraception, les grossesses non désirées, les violences sexuelles, etc. doit pouvoir être actualisé : pour que ce soit possible, un financement urgent est nécessaire, recommande le rapport.