Belgique

Belgique: plus de licenciements et moins de démissions

Malgré la « guerre des talents », la réalité économique pèse sur les employeurs, surtout sur les PME qui disposent de moins de marge de manœuvre pour garder leur personnel « en attendant une reprise de la conjoncture », commente Frank Vander Sijpe, directeur R&H et Recherche chez Securex.

Plus d’un Wallon sur 20 a deux emplois: « L’exercice d’un emploi rémunéré n’exclut plus un risque de pauvreté »

En 2022, 12,3 % des travailleurs avec un contrat à durée indéterminée ont volontairement quitté leur employeur. En 2023, ce chiffre a fortement diminué pour atteindre 11 % (-10,8 %). Cette baisse s’est surtout produite en Flandre (-13,5 %) et à Bruxelles (-12,5 %). En Wallonie, les départs volontaires sont restés stables.

Pour les petites entreprises de moins de 10 travailleurs, les départs sont restés stables, mais toujours élevés. En 2023, 25,7 % des travailleurs dans ce type de PME ont vu leur contrat à durée indéterminée résilié.

Les secteurs de la construction et de l’horeca, composés de nombreuses PME, sont particulièrement touchés par les départs de personnel, observe encore Securex. Dans la construction, 22,2% des travailleurs en CDI ont quitté leur emploi en 2023. Parmi eux, 14,2% ont démissionné, tandis que 6,3% ont été licenciés. Dans l’horeca, le taux de rotation frôle les 40%, avec 28,48% de départs volontaires et 10,86% de ruptures à l’initiative de l’employeur parmi les salariés en CDI.