Algérie

Flambée des prix du poulet : le ministre de l’Agriculture pointe du doigt les commerçants

Dans une déclaration publique faite ce mardi, le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, a pointé un doigt accusateur vers les commerçants concernant la récente augmentation significative des prix des viandes blanches en Algérie.
S’agissant de la récente hausse du prix de l’aliment pour animaux, Henni revendique l’absurdité, mettant en avant les réelles fluctuations de prix telles qu’enregistrées par l’ONAB.

Hausse des prix du poulet : Henni rejette la faute sur les commerçants

Lors d’une prise parole publique effectuée ce mardi, le Ministre a remis en question les revendications des éleveurs et des revendeurs concernant l’augmentation des prix de l’aliment pour bétail, les qualifiant d’invraisemblables.

Selon lui, les prix du maïs et du soja, principaux composants de l’alimentation animale, n’ont pas connu de changement notable depuis un certain temps, malgré les fluctuations sur le marché international. De plus, durant les 3 dernières années, « les prix du maïs en Algérie étaient les plus bas du monde », revendiquent Henni.

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Il convient de rappeler que le Ministère avait établi un prix de référence de 350 DA par kilo de poulet au cours du mois de Ramadan en 2023. Cependant, sur le terrain, la réalité est bien différente, avec des prix de vente oscillant entre 550 et 600 DA par kilo, soit près du double du tarif fixé. Cette situation a provoqué l’inquiétude des consommateurs et suscité des interrogations sur les raisons de cette flambée des prix.

De même pour les œufs, dont le prix n’a cessé de grimper au cours des dernières semaines. La plaquette d’œufs est cédée à 580 DA, voire 650 DA par endroit à l’heure actuelle, alors qu’elle était vendue 450 DA, il y a quelques mois. Une augmentation flagrante que le consommateur ne s’explique pas et qui alimente la polémique.

La flambée des prix du poulet due à une spéculation illicite

Le Ministre Henni a également mis en lumière les actes de spéculation perpétrés par certains acteurs intermédiaires du marché, qui semblent « fixer les prix de manière aléatoire avec un simple coup de téléphone chaque matin ». Cette pratique trouble contribue à l’instabilité des prix et nuit à la transparence du marché.

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Abdelhafid Henni a clairement signifié sa volonté de prendre des mesures pour remédier à cette situation préoccupante et garantir l’accès à des viandes blanches à des prix abordables pour les consommateurs. La question de la régulation des prix, ainsi que la lutte contre la spéculation, sont désormais au cœur des préoccupations du Ministère pour rétablir l’équilibre sur le marché des viandes blanches en Algérie.