Algérie

Baisse subite du prix des fruits en Algérie : quels sont les facteurs influençant ?

Alors que le prix de certains aliments continue d’augmenter, le marché des fruits et légumes connaît une régression providentielle depuis le début du mois. Atteignant des sommets pour certaines variétés (pommes à 1000 DA), les prix de certains fruits ont baissé radicalement depuis l’arrivée des pluies torrentielles sur le pays.

Bien qu’il bénéficie fortement de cette réduction inopinée, le consommateur est laissé dans un état de doute, s’interrogeant notamment sur les réels facteurs influençant le tarif des denrées qu’il achète. Est-ce la pluie et le beau temps qui déterminent le prix des fruits et légumes ou les autorités compétentes ? Comment une telle chute des prix peut-elle être expliquée alors que l’ « inflation » fait rage ?

Les fruits de nouveau abordables en Algérie : régulations du marché ou providence ?

Il semblerait que la flambée des prix de certains fruits soit terminée, certaines variétés sont affichées à un tarif 3 fois moindre que ce qu’il était il y a quelques semaines. Prenons en exemple la pêche, qui a fait son entrée en saison à 1000 DA/kg et qui a gardé ce prix, si ce n’est plus, plusieurs jours durant. Aujourd’hui et pour une raison que personne ne s’explique, le kilo de pêche est désormais cédé à 200 DA.

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Même chose pour les cerises, le fruit du roi de son autre nom, qui étaient tarifiées à 1500 DA /kg et qui sont vendues entre 400 et 650 DA à présent. Même la banane, dont le prix ne dépend aucunement de la production nationale, a vu son prix baisser de 500 à 350 DA subitement.

La pluie, une « aubaine » pour le consommateur algérien

Pour beaucoup, cette tendance à la baisse des prix n’est pas le fruit d’une prise de conscience des producteurs et commerçants. Il s’agit plutôt d’une des conséquences de l’épisode pluvieux enregistré dernièrement. En effet, au-delà de sauver les cultures de la sècheresse, la pluie oblige certains agriculteurs à récolter plus tôt leurs récoltes, de peur qu’elles ne pourrissent sur pied.

Cette « abondance » de marchandise se traduit par une baisse inopinée des tarifs en vigueur, une sorte de « promotion » pour liquider les stocks en surplus. Ce n’est donc ni une décision ministérielle ni un acte de générosité des acteurs du secteur qui permet aux Algériens de payer leurs fruits moins cher, mais un cadeau de mère nature !

Marché des fruits et légumes en Algérie, des prix aléatoires pratiqués ?

Si cette nouvelle est une bénédiction pour certains, elle reflète surtout l’ampleur des dysfonctionnements dont souffre le marché algérien. Le manque de contrôle des pouvoirs publics sur les prix exercés est notamment soulevé. Comment un fruit peut-il être vendu à 1000 DA une journée et chuter à 200 DA le lendemain impunément ? S’il est possible aux agriculteurs de proposer le produit à 200 DA, pourquoi demander 4 fois plus en temps normal ?

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C’est encore pire pour certains fruits, exclusivement produits localement et dont le prix n’a pas chuté d’un centime avant l’épisode orageux. C’est le cas de l’abricot notamment, dont nous sommes les premiers producteurs en Afrique, qui avait atteint les 800 DA/kg à un certain moment.