Tunisie

T’inquiète pas ya chikh

Pour une fois que je me suis pris en sympathie d’un cheikh, devenu depuis quelques années un ami sur Facebook, voilà que la quasi-totalité de la population de Tunisie hantée par un petit da3chouch qui sommeille en elle, organise une vraie chasse aux sorcières pour le brûler. Il a osé le pauvre dire que ce bout de tissu sur la tête ne fait pas la musulmane, et encore moins la bonne musulmane révélant au passage qu’il a ordonné à sa femme de l’enlever.

Ya bouguelb ! Une vraie meute excitée qui se sent soudainement toute nue sans ce bout de tissu sur la tête, effrayée par le da3chouch réveillé qui dormait en eux, la peur au ventre que le « monker » et le « nakir » ne les bastonne dans la tombe le jour où ils avaleront leur bulletin de naissance.

Ce qui les tracasse le plus, c’est qu’un religieux comme les autres, vienne remuer les synapses boueuses de leur cervelle biberonnées et éduquées à la privation ici-bas pour ne jouir que là-haut. Ce qu’ils ne veulent pas entendre c’est quand ce cheikh, mon copain, leur rappelle même s’ils ne le dit pas, qu’ils sont aussi un corps et un désir que nul bout de tissu sur la tête ne peut faire taire. Pour eux, l’islam n’est que formes. Et même quand ils n’existent pas, ils les inventent. Pour eux, l’islam C’est ce minaret et ces hauts parleurs tous décibels dehors qui vocifèrent Dieu au-dessus de leur tête, c’est ce tapis sous l’aisselle et cette hâte hypocrite vers l’eau et la mauvaise foi. Et c’est surtout ce Hijab sur le crâne qui les dénude entièrement s’ils ne le mettent pas. L’(islam pour eux, ce sont aussi ces cheveux « sexe » que cet imam hérétique mon copain veut exhiber à l’air libre en épées de Damoclès pour transpercer leurs croyances et tuer leur foi.

T’inquiète pas ya chikh « Le savoir parfait appartient à Allah » Et c’est lui seul qui saura distinguer ses vrais croyants des vrais cons de ses créatures dont la croyance passe inéluctablement par ce bout de tissu sur la tête pour cacher les cheveux et serré sur le cou pour étrangler la foi.

L’agitateur