Notre justice est là pour punir ceux qui n’entrent pas dans le moule – Actualités Tunisie Focus

La condamnation de Mariem Debbagh à quatre mois de prison avec exécution immédiate, alors que la plaignante avait retiré sa plainte pour lui épargner l’incarcération, prouve que notre justice est là pour punir ceux qui n’entrent pas dans le moule des convenances et des normes sociales, elle est là pour sanctionner les gens différents dont le discours tenu en public revêt un caractère rugueux et un tantinet subversif.

En effet, dans un pays comme le nôtre, les grandes gueules dont la hardiesse peut parfois confiner à l’insolence ou à l’outrage sont jugées comme dangereuses pour le système des valeurs morales et religieuses de la société. Ceux qui refusent de se soumettre au conformisme contraint par la tradition, les conventions et les mœurs, ceux qui font fi du conformisme dominé par la peur de la réprobation sociale, finissent tôt ou tard par le payer cher. Le jugement n’en devient que plus sévère, quand le nom de la personne désignée à la réprobation publique est précédé d’une réputation sulfureuse.

Pierrot LeFou