Tunisie

Jamais deux sans trois! Bravo mesdames les économistes de la Tunisie – Actualités Tunisie Focus

Kais Saied, sans hésitation, a fermement confirmé sa confiance envers la gent féminine pour les dossiers économiques, monétaires et budgétaires. Les derniers récipiendaires des prix Nobel d’économie sont des femmes, et pas pour rien.

Kais Saied a nommé Féryel Ouerghi à la tête du ministère de l’Economie et de la Planification, une femme, docteur es sciences économiques, universitaire depuis deux décennies. Une femme économiste qui serait la plus gradée en termes de publications et citations que tous les ministres qui ont occupé le poste auparavant.

Une économiste-femme, qui a publié dans de prestigieuses revues scientifiques et qui a touché plusieurs sujets fort utiles pour sortir la Tunisie de son marasme économique. Elle a publié des textes économétriques au sujet des politiques monétaires, des politiques budgétaires, des performances du système bancaire, et bien plus!

Comme ailleurs dans le monde, la Tunisie a besoin de plus de femmes tunisiennes et plus de compétences féminines dans les postes et créneaux du pouvoir pour gérer les enjeux économiques et les méandres des politiques monétaires. Plus de femmes dans tous les secteurs économiques et pans de la vie sociale.

Oui, pour la féminisation des postes décisionnels au sommet de l’Etat, pour les enjeux économiques et monétaires. Les médias n’aiment pas les femmes économistes, et elles pensent que c’est un job d’hommes. On les invite pas, on préfère les vieux de la vielle, ces hommes mandarins de l’économie, et qui n’ont rien à apporter que le discours vide et et les idées dépassées.

Vivement pour plus de places aux femmes économistes dans les plateaux des médias, quand il est question des enjeux économiques, monétaires et fiscaux.

La Tunisie en compte beaucoup de femmes économistes hautement diplômées, honnêtes, compétentes, toute proportion gardée, moins corrompues, quand on les compare à leurs homologues de surcroît fallocratiques.

Tous ces échecs et toutes ces erreurs accumulées sur les plans économiques et financiers durant les dernières années sont imputables majoritairement à des hommes, méconnus par leurs envergures scientifiques, égocentriques ayant occupé des postes d’économistes, juste pour avoir été proches de Ghannouchi et alliés. Une décennie qui a écrasé les femmes, et qui les voilées comme le disaient les préceptes des Islamistes de Ghanouchi.

La seule femme ayant occupé le poste de ministre de Finances en 2016 a été limogée sans management, par un ministre-conseillé, prétendument économiste, très proche de Ghanouchi et décidément anti-femme.

Raison: la ministre économiste et excellente étudiante de sa promotion (1985), n’a pas aimé les manigances aboutissant à la dévaluation du dinar. Elle a dit tout haut ce que les autres pensaient tout bas, et c’était suffisant pour la limoger, comme un rien. Elle est aujourd’hui président d’un Comité bidon en charge des indicateurs statistiques.

La nomination aujourd’hui d’une économiste, discrète et respectée dans son domaine d’expertise au poste de ministre de l’Economie et de la Planification est rassurant.

Cette nomination renforce la confiance qu’on a envers d’une autre femme aux commandes du ministère des Finances et des affaires budgétaires.

Il reste le poste du gouverneur -e- de la Banque centrale, à confier à une femme brillante, honnnete et pragmatique. Jamais deux sans trois, pour confier plus de responsabilités aux femmes pour les dossiers économiques et monétaires.

L’actuel gouverneur Maouroan Abassi a montré ses échecs, son arrogance inutile, incompétences face aux enjeux bancaires et monétaires.

Ses années la tête de la BCT ont coûté cher, très cher à l’économie tunisienne. Désormais, personanongrata…avec sa note de performance de C-, et toutes ces corruptions latentes qui peuvent être révélées plus tard dans les manigances et trocs avec le cartel des banques.

Plus personne à Washington, dans les qu’artisans du FMI et de la Banque mondiale ne luit fait confiance. Il n’est plus l’homme de la situation pour négocier et pour relancer l’économie par des instruments et incitatifs monétaires.

Marouane Abassi doit démissionner pour honorer ce qui lui reste d’honneur d’économiste universitaire. L’éthique compte en principe dans les milieux universitaires, et il faut dire pardon ou merci, si on on a fait choux blancs dans son mandat. Le verdict des résultats est le seul qui compte.

La Tunisie compte plusieurs femmes monétaristes et macro-economistes d’envergure internationale, pour actualiser la politique monétaire, et booster l’investissement, la croissance et la création de l’emploi.

Les politiques monétaires ont besoin du talent et de la fibre de ces économistes femmes sensibles aux enjeux sociaux. En général, les femmes n’ont pas la culture vautour, elles ont plus colombes, et moins rapaces.

Et pas pour rien, les femmes sont à la tête de la BCE, de l’Union européenne, du FMI, du ministère des Finances aux Etats-Unis…et pas seulement. Vivement une femme au poste d pilotage des politiques monétaires en Tunisie.

C’est une nomination au merite et pour avoir feuilleté ses travaux depuis hier, j’en fais confiance! Et je lui souhaite plein de succès dans sa carrière. Et plein de succès pour sortir la Tunisie de son marasme et déprime.

Contrairement à plusieurs de mes collègues économistes en Tunisie, je pense que l’économie n’a rien à voir la politique, quand on maîtrise les outils théoriques et les fondamentaux de la microéconomie. C’est pourquoi, j’ai confiance et c’est pourquoi je me réjouie de cette nomination.

Moktar Lamari;Economics for Tunisia, E4T