Allemagne, France, Suède, Autriche: de plus en plus de justices européennes engagent des poursuites pénales sur des crimes de guerre commis en Syrie. L’un des outils à leur disposition est le Mécanisme international impartial et indépendant, basé à Genève. Créé en décembre 2016 par l’Assemblée générale des Nations unies, cet organisme est dirigé depuis l’été 2017 par l’ancienne juge Catherine Marchi-Uhel. Au service de ces juridictions nationales ou d’autres qui existeraient dans le futur, cette structure de recueil de la preuve basée à Genève sanctuarise un vaste ensemble de données et d’éléments d’informations pour de futurs procès. Le Mécanisme international impartial et indépendant est-il pleinement opérationnel? Catherine Marchi-Uhel: Nous avons, en effet, terminé les préparatifs, mais le mécanisme a commencé à être opérationnel avant cela. A partir du moment où nous avons mis en place et sécurisé notre système de gestion de la preuve, en mai 2018, nous avons pu collecter …
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