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Van Aert souffre toujours du genou et des côtes : “Ce n’est pas idéal…”

Après s’être douché et changé, le vainqueur du dernier Grand Prix de l’E3 est ressorti du bus de l’armada batave pour livrer ses impressions. Morceaux choisis.

La reconnaissance

”Je n’ai pas appris grand-chose de cette reconnaissance, je connais le parcours, mais cela fait toujours bien de le revoir, de se le rappeler. Ce n’était pas super au niveau de la météo ce jeudi, mais c’était gai de retrouver le plaisir des pavés. Certains tronçons étaient d’ailleurs bien mouillés, mais on sait que ce sera différent dimanche. On annonce de bonnes conditions. Je m’attends à une édition sèche sans trop de poussière, mais certains passages seront sans doute encore humides. Je suis d’ailleurs satisfait par rapport aux prévisions météo, même si on ne peut bien évidemment pas les commander. J’ai fait un Paris-Roubaix sous la pluie et sur des tronçons boueux il y a deux ans et ce n’était pas très chouette. C’est bien plus difficile de tenir le vélo sur le pavé mouillé, tu n’as pas une bonne vision non plus dans le sillage du coureur qui te précède, raison pour laquelle cela peut plus facilement provoquer des cassures.”

Van Aert n’a pas roulé avec le nouveau système de pression des pneus

Plus que la reconnaissance du parcours, la sortie organisée ce jeudi sur les pavés de l’Enfer du nord était aussi et surtout l’occasion de tester une dernière fois le matériel. Dont le nouveau système installé sur certains vélos de l’équipe néerlandaise, qui consiste à pouvoir changer la pression des pneus en temps réel. Et donc à mettre moins de pression sur les tronçons pavés pour mieux les passer et avoir plus d’adhérence et en remettre plus sur l’asphalte. Qu’a-t-il pensé du matériel ? “Nous avons un super vélo, j’en suis content et confiant, répond-il dans un premier temps, tentant d’éluder le sujet (comme Christophe Laporte, d’ailleurs). Par rapport à ce système de pression, je ne l’ai pas testé ce jeudi. Je l’avais déjà testé précédemment. C’est très innovateur. Je pense que c’est prêt et cette invention a de l’avenir. Les commentaires sont bons. Cela peut être un bel avantage pour nous, même si le vélo est un peu plus lourd. On va voir si je roulerai avec ou pas ce dimanche. Ma décision est prise. Mais je ne vous la dirai pas…”

Son état physique

S’il affichait un air très confiant lors de la conférence de presse avant le Tour des Flandres, jeudi dernier, van Aert semblait plus mesuré dans ses propos à quelques jours de la dernière classique pavée de la saison. “Je suis toujours en bonne forme et prêt pour dimanche, explique-t-il. Mais je n’ai pour l’instant pas un super sentiment sur le vélo. Je ressens encore les séquelles de ma chute au dernier Tour des Flandres. J’ai encore un peu mal au genou et au niveau des côtes. Ce n’est pas idéal, ce n’est pas top… J’avais un meilleur sentiment avant le Ronde, avant cette chute… Il reste encore quelques jours avant dimanche, j’espère que cela va continuer à aller dans le bon sens. J’ai pu faire deux bons entraînements mercredi et ce jeudi. Je donnerai tout, quoi qu’il arrive, comme toujours.”

La page de la déception du Ronde est tournée

Van Aert reste sur une série impressionnante. Après sa reprise sur la route de manière plus discrète que d’habitude, sur Tirreno-Adriatico, il s’est classé troisième de Milan-Sanremo, il a remporté le Grand Prix de l’E3 avant d’offrir la victoire à son coéquipier Christophe Laporte à Gand-Wevelgem et de terminer quatrième du Tour des Flandres. Un bon résultat, mais il espérait bien mieux du Ronde. “Dimanche dernier, cela a été une grande déception pour moi, reconnaît-il. Mais dès le lundi matin, j’ai compris que j’avais été battu par des gars plus forts que moi. Je pensais que je pouvais les suivre. Mais cela n’a pas été le cas. Vu le niveau, ce n’est pas un scandale. Ils étaient plus costauds : je l’accepte. J’ai tourné la page pour me concentrer sur l’Enfer du nord. Je reste dans ma meilleure forme possible. J’espère plus, bien évidemment, qu’une quatrième place. Au Tour des Flandrees, on n’a pas su s’en sortir comme sur les autres classiques flandriennes. Mais il nous reste une belle opportunité, à Roubaix. Pour l’équipe. Et pour moi.”

« Vous avez vu comment Mathieu roulait à Sanremo et au Ronde… ? C’est lui le favori ! »

Le rôle du favori

Sans Tadej Pogacar au départ, van Aert sera un des grands favoris de Roubaix, ce dimanche, avec Mathieu van der Poel. Adrie, le papa du coureur néerlandais, a déclaré que le Belge est le grand favori pour l’Enfer du nord. Ce qui fait sourire celui dont le meilleur résultat à Roubaix est une deuxième place, décrochée l’an passé, derrière Dylan van Baarle, devenu cette saison son coéquipier. “Vous avez vu comment Mathieu roulait à Sanremo et au Ronde… ? C’est lui le favori !”, répond-il.

Wout van Aert ne se sent « pas très bien » avant Paris-Roubaix: « Encore mal aux côtes et au genou »