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Matthias Casse remet les pendules à… l’or en s’imposant à Antalya

Celui-ci est parvenu à immobiliser son solide adversaire, vice-champion olympique en 2021 et champion du monde en 2018, qu’il avait déjà rencontré à sept reprises avec un bilan de trois victoires à quatre en faveur de l’Azéri, légende en -81 kg dont on se souvient des problèmes avec l’Iran, son pays d’origine qu’il a quitté suite aux intimidations dont il fut victime.

Cette médaille d’or, Matthias Casse la voulait par-dessus tout, surtout face à ce rival qui l’en avait privé en novembre, à Bakou, avant de s’imposer encore au Masters en décembre, à Jérusalem. Notre compatriote a donc remis les pendules à… l’or ! Et c’est de bon augure en vue du Mondial qui aura lieu mi-mai, à Doha.

Matthias est déjà prêt, physiquement et mentalement, à relever le défi. En attendant, il s’est offert sa quatrième victoire en Grand Chelem après Paris 2020, Abou Dhabi 2021 et Tel Aviv 2022. Un sacré palmarès où, pour être complet, il faut également ajouter quatre autres médailles, deux d’argent et deux de bronze, preuve de sa régularité au plus haut niveau depuis 2018.

Matthias Casse s’était qualifié pour cette finale en battant le Français Djalo, qu’il a retrouvé sur le podium avec la médaille de bronze, lors d’un combat déjà très disputé. Face à cet adversaire qu’il avait rencontré et battu en 2020, à Paris, Matthias s’était montré patient et avait fini par l’emporter en le poussant au sol alors que se profilait la prolongation. Crédité d’un ippon, corrigé en waza-ari, notre compatriote dut se méfier jusqu’au bout.

Renversé par un jeune Ouzbek !

Exempté du premier tour, Matthias Casse avait retrouvé le Portugais Egutidze, un judoka qu’il avait déjà rencontré à six reprises (trois victoires, trois défaites), mais plus depuis 2020. L’Anversois se méfiait donc un peu de cet adversaire, encore médaillé de bronze au Mondial 2021, mais il ne dut pas sortir le grand jeu, tant celui-ci se montra peu combatif. Le Portugais fut ainsi sanctionné à trois reprises, d’abord pour garde illicite, puis pour passivité (deux fois), après un peu plus de deux minutes trente.

La suite se révéla beaucoup plus spectaculaire avec le jeune Ouzbek Murtozoev (20 ans). N’ayant rien à perdre face au n°2 mondial, celui-ci réussit un superbe mouvement qui lui permit de mener au score ! Un peu ébranlé sur le coup, Matthias Casse retrouva pourtant très vite ses esprits pour « marcher » sur son rival qui résistait du mieux qu’il pouvait. Mais ce qui devait arriver arriva : l’Anversois parvint à retourner l’Ouzbek sur le dos et à l’immobiliser.

En route vers les quarts de finale, où l’attendait l’Espagnol Mendiola, médaillé d’argent l’an dernier, à Abou Dhabi. Arrivé avec un peu de retard, Matthias n’éprouva aucune peine à se débarrasser de cet adversaire de 26 ans, qu’il avait déjà battu en 2016. Sur un mouvement d’épaule, notre compatriote renversa l’Espagnol, travailla au sol et, finalement, l’immobilisa. La porte des demi-finales de ce Grand Chelem s’ouvrait à lui. Et, à ce stade de la compétition, il se voyait opposer au Français Djalo.

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