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L’Union coule contre l’Antwerp: un faux départ mais une vraie leçon

L’équipe de Karel Geraerts a été vaincue sur son terrain par un adversaire plus mature, plus structuré et plus intransigeant défensivement. Surtout, par une équipe qui l’a punie deux fois en première période sur deux pertes de balle évitables.

Avec autant de qualités et un ticket européen déjà en poche après sa victoire en finale de Coupe, le Great Old n’est pas loin de devenir le “Great pretender” au titre. Il attendra en tout cas Genk dimanche chez lui fort d’une dynamique d’une seule défaite en championnat sur les 15 derniers matchs.

Le premier but est d’abord venu d’une perte de balle de Lazare, parti dans un dribble trop long. Le souci, c’est que l’Ivoirien a “oublié” de faire la course défensive pour rattraper le déséquilibre créé par sa faute. Mais il faut être de bon compte et souligner qu’il était à septante mètres de son but, ce qui veut dire que pas mal d’autres équipiers auraient pu sauver le coup avant qu’Ekkelenkamp ne fasse mouche du crâne (0-1, 20e). D’habitude, c’est la force de l’Union, mais cette fois, l’union n’a pas fait la force et les doigts ont été pointés en direction de Lazare.

L’Union s’est réveillée après ce 0-1, mais a été sanctionnée une deuxième fois à la demi-heure sur une passe approximative de Burgess, cette fois, récupérée par Keita, qui a filé tout droit tromper Moris (0-2). C’était trop facile, pour l’Antwerp.

Soirée tranquille pour Butez

La formation de Marc Van Bommel a ensuite fait du Great Old : pas forcément du beau foot, mais quelque chose d’efficace et, surtout, d’impénétrable. Jean Butez a touché un seul ballon sur un tir adverse avant la pause, mais pas sûr que la tête toute molle de Boniface à la 44e minute lui ait donné le moindre frisson. En deuxième période, il a juste dû se détendre sur une tête de Nilsson (85e), c’est dire la maîtrise de sa défense.

Geraerts avait pourtant tenté son coup habituel lorsque son équipe bafouille : un passage en 4-3-3 à la pause, mais avec trois changements d’individus en prime, puisque Lazare, Kandouss et Lynen laissaient leur place à Puertas, El Azzouzi et Terho. Cela donnait un coup de fouet à son équipe qui pressait la défense de Butez… mais si c’est Moris qui s’illustrait en déviant sur sa latte une frappe de Balikwisha (51e). L’Antwerp ne met pas souvent le nez à la fenêtre, mais quand elle le fait, ce n’est pas à moitié.

Le stade Marien essayait bien de faire souffler le vent de la remontada, mais si ses favoris avaient su le faire quelques fois ces dernières semaines, l’Antwerp est d’un autre acabit que Courtrai ou Saint-Trond. Un nouveau mauvais départ ne pouvait pas rester sans conséquence. Pas en playoffs. Pas contre cet Antwerp. Il faudra rebondir à Bruges, maintenant.