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Le Standard a des ingrédients pour rêver grand : “C’est tout ce qu’on veut voir dans le futur”

La pression, ce sont eux qui l’ont mise sur leur adversaire, durant 90 minutes, à tel point qu’ils ont signé “leur meilleur match de la saison”, dixit le coach norvégien, qui a été séduit par ses hommes. “On se rapproche du football qu’on voulait développer en début de saison et de ce qu’on veut voir dans le futur. Il reste encore du travail, mais on a fait un grand pas qui va nous donner confiance”, ne cachait pas le T1 liégeois. Qui peut être satisfait sur plusieurs plans.

Équilibré tactiquement : “On a été dominants et on a bien défendu”

Ronny Deila a beaucoup cherché la bonne formule. Et il semble désormais l’avoir trouvée. Son 3-4-2-1 aligné face à Westerlo ressemblait furieusement à un onze type, à son équipe la plus forte. Le retour de Noë Dussenne en défense a rappelé à quel point le trio qu’il forme avec Laifis et Bokadi est solide. La paire Cimirot-Alzate a brillé dans l’entrejeu et apporte un mélange de sécurité et de jeu vers l’avant très intéressant. Les flancs ont été omniprésents et le trio offensif s’est régalé, avec un Noah Ohio qui a pesé et libéré de l’espace pour Balikwisha et Zinckernagel.

William Balikwisha (Standard) est devenu décisif : “On le surnommait l’assistant social car il ne marquait pas”

”On a bien défendu, on a été dominants, on s’est créé des occasions, on a cassé les lignes adverses, on a bien géré les changements d’ailes”, analysait un Deila très content. “On a bien combiné”, ajoutait Ohio, auteur de deux assists. Le seul petit bémol (outre l’exclusion évitable de Bodart en fin de match), c’est le nombre de grosses occasions créées malgré 23 tirs. Sur ce plan, le Standard peut encore faire mieux et aurait pu/du se mettre à l’abri plus rapidement.

Impressionnant physiquement : “On n’a pas laissé respirer Westerlo”

Si les Rouches ont été bien en place tactiquement, ils ont aussi et surtout impressionné physiquement. “Dans les duels et sur les deuxièmes ballons, les Liégeois étaient un cran au-dessus”, a reconnu Jonas De Roeck après le match. Son équipe n’est jamais parvenue à se mettre dans le rythme du Standard. “On a mis beaucoup d’intensité et cela nous a permis de ne pas laisser d’espace à cette dangereuse équipe de Westerlo”, disait Deila. “De la première à la dernière minute, nous étions sur tous les ballons”, précisait Ohio.

Le meilleur résumé de la soirée était peut-être signé Aron Donnum, le premier buteur de la soirée au terme d’un magnifique mouvement collectif. “On n’a pas laissé respirer Westerlo”, indiquait le Norvégien. Poussé par son public, qui a été partie prenante de cette soirée oppressante pour les Campinois, le Standard tient un match référence sur le plan physique. Le travail effectué depuis le début de la saison (un joueur comme Donnum a notamment perdu… six kilos) porte ses fruits.

Mentalement constant : “On peut aussi battre les équipes moyennes”

Perdre les matchs dits abordables et gagner les matchs compliqués, c’est un peu le leitmotiv du Standard ces dernières années. Mais ce samedi, les Liégeois étaient attendus et ont répondu plus que présents. Un signe d’évolution. “On a prouvé qu’on pouvait battre les grosses équipes, mais aussi les ‘moyennes’ lorsque nous sommes sous pression ou que nous avons une belle occasion à saisir”, expliquait Aron Donnum après le match. “On a montré qu’on pouvait être consistants”, ajoutait Deila. Sur un match, il faut bien admettre que le Standard n’avait jamais fait preuve d’autant de régularité cette saison.

Reste désormais à éviter le retour des vieux démons, lors des six derniers matchs de phase classique. Si c’est le cas, le Standard sera dans le top 4 à la fin du mois d’avril. Il pourrait même déjà y être dimanche prochain en cas de victoire au Club Bruges. “On a un bon feeling et on va y aller en confiance”, terminaient les Liégeois. Qui voudront encore une fois réaliser la bonne opération. Et revoir à la hausse leurs ambitions.