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Tim Merlier explique les raisons de son succès à Paris-Nice : “La naissance de Jules me donne du moral, j’y pense dans les derniers kilomètres”

Tim Merlier s’y est montré le plus rapide. Ce n’est pas une surprise. Le champion de Belgique a conquis ainsi son quatrième succès de la saison (après une étape du Tour d’Oman et deux du Tour UAE). Il est en grande forme.

”Je ne sais pas si je suis le sprinter le plus rapide actuellement”, se défend le coureur de Soudal-Quick Step. “Tout va bien, je suis en confiance. Je me sens bien, je suis parfaitement intégré dans l’équipe. D’ailleurs, je ne pousse pas encore mes meilleurs “wattages”. J’ai déjà roulé plus fort et vite l’an dernier.”

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Le Flandrien préfère d’ailleurs mettre l’accent sur l’énorme travail de ses équipiers. À l’entendre, ce sont eux qui sont pour beaucoup dans son succès à La Verrière.

”Je l’ai dit, j’ai déjà été plus puissant”, poursuit Merlier. “Peut-être parce que je suis toujours bien placé et emmené. Aujourd’hui, ce fut encore un grand boulot de l’équipe, avec un excellent train. On est passé en tête du peloton à cinq ou quatre kilomètres de l’arrivée, je pense, et plus personne ne nous a dépassés. C’est la preuve qu’il y a de grands moteurs dans l’équipe. L’an dernier (NdlR : il était alors chez Alpecin-Deceuninck), je devais parfois revenir de trop loin.”

Jeune papa depuis le début février, le double champion de Belgique avoue que la naissance du petit Jules le motive.

”Je ne sais pas si ça me donne des ailes, mais ça me donne du moral, j’y pense dans les derniers kilomètres et ça me galvanise, mais je pense aussi que je me suis bien entraîné”, sourit Tim Merlier. “Car ce n’était pas un parcours facile, il y avait beaucoup virages, c’était nerveux. Il y avait des côtes dures, plusieurs attaques mais l’équipe a bien contrôlé. D’abord avec Tim De Clercq et puis, deux fois on a neutralisé les tentatives. Quand, après le mur (la côte de Millon-la-Chapelle à vingt kilomètres de l’arrivée), un groupe d’une vingtaine d’hommes est sorti, nous avions deux coureurs devant, j’étais tranquille, je ne me suis pas énervé. J’ai préféré ne pas forcer et garder des réserves.”

Ce lundi, Merlier pourrait encore faire l’étalage de sa vitesse en s’imposant à Fontainebleau, revêtu de jaune cette fois.

”Ce n’est pas la première fois que je suis leader, je l’étais aux Tours d’Oman et d’UAE par exemple, mais c’est mon premier maillot jaune”, souffle-t-il, avouant vouloir le conserver et le consolider dans la prochaine étape.