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Kina : « Gagner avec mon club de cœur est un rêve de gosse »

Gantoise : Santiago ; Madeley, M. Deplus, T. Deplus ; Kina, Goyet, Murray, Masson ; Tynevez, Hellin, Duvekot ; puis Desgouillons, T. Clément, M. Clément, Esquelin, Molenaar.

Arbitres : MM. M. Dutrieux et S. Michielsen.

Cartes vertes : 22e de Backer, 34e Ghislain.

Carte jaune : 40e Goyet.

Les buts : 15e Esquelin (0-1), 23e Dykmans sur pc (1-1), 59e T. Clément (1-2), 63e Dykmans (2-2).

Penalty corner : Watducks 1/7 et Gantoise 0/0.

Finale La Gantoise a survolé sa quinzaine durant le play-off. Après avoir battu sèchement le Dragons, le club flandrien a vite tué le suspense lors de la finale disputée à Brasschaat devant des tribunes survoltées.

« Nous avons atteint notre pic de forme au meilleur des moments », confirme d’emblée l’un des buteurs du jour, Timothée Clément qui n’a attendu qu’un an pour remporter un titre à Gand. « C’est magnifique. Je n’ai pas attendu longtemps pour célébrer ce titre. Nous sommes restés constants tout au long de cette saison. »

« Mon cœur est gantois »

Lors de la manche retour, un but d’Esquelin a privé les Brabançons de toute tentative de rebellions. Privé de son sleeper Victor Charlet (cuisse), le Watducks a tout fait pour inverser la tendance, mais le retard était trop conséquent. La finale a tourné court pour le plus grand bonheur de la colonie flandrienne. A commencer par la famille Kina, père et fils.

« C’est fait », commence Antoine Kina. « Mais, je vous annonce que ce n’est que le début. Le club va grandir. En demi-finale comme en finale, nous avons dominé les premières manches avant de contrôler les retours. Nous avons vécu une saison sereine », explique celui qui a déjà remporté les titres de champions du monde, olympiques et d’Europe. « Un titre est toujours beau. Celui-ci me rend encore plus heureux. Quand j’étais enfant, j’avais un rêve un peu fou : gagner le titre avec mon club de cœur », se confie le héros de tout un club qui a copieusement été chambré durant les 140 minutes de match. « Moi, cela ne me dérange pas. Je le vois comme un boost. Mon cœur est gantois et le restera. Chaque année, je reçois des coups de fil de Belgique et des Pays-Bas. Dans ma tête, tout est clair. »

La joie du Red Lion est décuplée par la présence sur le banc de son père. Pascal Kina, aussi, était ému par cette journée historique. « Cela fait huit ans qu’on essaye de grandir en équipe », analyse le mentor des Buffalos. « Nous progressons chaque année. Je me souviens du jour où on m’a présenté le projet ‘Gantoise 2020’. Je n’y croyais pas forcément. Mais, j’avais le rêve de gagner avec mon club en messieurs. Un rêve un peu absurde car en 2015 nous étions un petit club. Tout le monde a abattu un boulot colossal. Mes joueurs ont été extraordinaires cette saison. Quand tu gagnes la finale aller 3-0, tu peux gérer même si nous avons joué pour gagner dimanche aussi. »

Pascal Kina est aussi le directeur sportif de Gand. « Le doublé (dames et messieurs) me rend heureux. Chez les dames, la saison n’a pas été simple. Nous avions remplacé Stéphanie Vanden Borre par une joueuse du club. En plus, le Dragons était très fort cette saison. L’an prochain, je serai toujours là sauf si le club me vire ce soir (rires). »

Du côté de Waterloo, les regards étaient abattus, mais la saison reste exceptionnelle. « La déception est immense, mais la saison reste magnifique », conclut Loic Sidler.