Sport

Raz-de-marée bleu et blanc

Chez les dames, le sacre était attendu. Le règne des Nelen, Gerniers et autres Sinia a été entamé il y a trois ans déjà. Mais, chez les messieurs, le défi était plus fou. Gand a, en effet, longtemps évolué dans l’ombre des mastodontes comme le Dragons, le Léopold, le Watducks ou encore le Racing.

Ce 21 mai 2023, c’est lui qui a mis tout le monde derrière lui. Petit à petit, il a effacé les 12 places qui le séparaient du sommet belge. Le club flandrien, qui évoluait en D1 en 2015, a grandi à vive allure grâce à une bande de visionnaires. Si les dirigeants ont pris trois ans de retard sur le projet ‘Gantoise 20-20’, ils ont réussi le pari de construire une équipe compétitive en huit ans.

Un homme a été placé au cœur du système : Pascal Kina. Les gens le prenaient pour un fou. Il pouvait prétendre coacher les plus grands clubs. Que diable allait-il faire dans la galère buffalo ? Il a pris son fils comme relais pour bâtir une équipe de haut niveau. En effet, la destination gantoise n’attirait pas les Red Lions qui évitent de s’éloigner de l’axe Bruxelles-Anvers. Gand traîne l’image d’un club qui a beaucoup d’argent, mais pas de vision sportive.

C’est faux. Il n’est pas un joueur de Division Honneur qui ne soit pas impressionné en débarquant dans les magnifiques installations de la Noorderlaan. Telle a été l’autre grande réussite des dirigeants : déménager pour se doter d’un écrin hyper professionnel. Désormais, ce nouveau géant de Belgique entamera le chapitre suivant de son histoire, celui de la confirmation. Avec, en tête d’affiche, le duo père et fils Kina. Rarement un tel duo familial n’avait pris autant de place dans un club. Ces deux-là ont, en tout cas, gagné le respect de tous les passionnés de hockey.