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Golf: Brooks Koepka, le couronnement d’un rebelle

“C’est un moment magique. Mes deux dernières années ont été très difficiles en raison de cette grave blessure au genou. Lorsque je me suis fait opérer du ménisque, j’ai même redouté une fin de carrière anticipée. C’est dire si je savoure le moment”, confiait-il en recevant le trophée.

Désormais à la tête de cinq Majeurs (trois PGA Championship et deux US Open), le colosse floridien de 33 ans est en train de se tailler l’un des plus beaux palmarès du golf moderne. Et il n’entend pas en rester là.

Fût-il brillant, ce succès n’a cependant pas plu à tout le monde aux États-Unis. Koepka a été l’un des premiers, il est vrai, à s’exiler sur le LIV, ce circuit dissident financé par un fonds souverain saoudien qui attise tant de polémiques dans les coulisses du golf mondial. Exclues du PGA Tour, les stars du LIV ont jusqu’à nouvel ordre le droit de disputer les Grands Chelems. Brooks en a profité pour se rappeler au bon souvenir de ses détracteurs et des pontes du circuit américain. “Pour plein de raisons, cette victoire est la plus belle de ma carrière”, confiait le vainqueur qui a réussi à transformer les huées d’une minorité de spectateurs en vivats de la foule.

Prochaine étape pour le natif de West Palm Beach : l’US Open qui aura lieu du 15 au 18 juin à Los Angeles. Concernant une possible sélection en Ryder Cup, le mystère reste, en revanche, entier. À l’instar de son collègue européen Luke Donald, le capitaine américain Zach Johnson devra, tôt ou tard, décider s’il fait appel – ou pas – aux rebelles du LIV…