Maroc

Le nouveau statut des fonctionnaires de l’éducation nationale dès la rentrée

Réunion de la commission technique mixte chargée de l’élaboration du projet au début de la semaine prochaine

Enseignement : C’est le bout du tunnel pour le nouveau statut général des fonctionnaires de l’éducation nationale. En tout cas, la tutelle promet son application dès la rentrée prochaine. Les détails.

Le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, vient d’annoncer, mardi, que la commission technique mixte chargée de l’élaboration du projet relatif au statut général des fonctionnaires de l’éducation nationale tiendra lundi prochain une réunion qui sera consacrée à la discussion de l’accord conclu avec les syndicats le 14 janvier dernier. «Le gouvernement et le ministère de l’éducation nationale sont bien décidés à promulguer le décret concernant ce projet après sa discussion avec les départements concernés, conformément à la procédure en la matière, en attendant son entrée en vigueur lors de la prochaine année scolaire», a-t-il indiqué en répondant à une question centrale lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers.

Il a, à ce propos, souligné que la réhabilitation du corps de l’éducation et de l’enseignement ne peut se réaliser qu’à travers l’adoption d’un statut général plus attractif des compétences et qui propose aussi une amélioration du système d’évaluation des enseignants en considération de son impact sur l’apprentissage des élèves. Tout en assurant que ce nouveau statut ouvre de nouvelles perspectives au corps de l’éducation et de l’enseignement dans le pays, il a noté qu’il préserve les acquis, unifie le parcours professionnel de l’ensemble des cadres de l’éducation nationale y compris les cadres exerçant dans les Académies régionales de l’éducation et de la formation, consacre une nouvelle architecture éducative basée sur la complémentarité et l’harmonie, outre le fait de promouvoir le mérite et l’égalité des chances ou encore un nouveau système incitatif en faveur des enseignants.

Dialogue

Le ministre a, par ailleurs, affirmé que son département a fait le choix d’un dialogue constructif et responsable et ce, depuis la première réunion avec les cinq centrales syndicales les plus représentatives, avec le souci d’examiner les dossiers selon une approche globale et dans la concertation de manière régulière avec les syndicats et aussi dans le respect des recommandations du Nouveau modèle de développement ainsi que la loi-cadre, en attendant la révision de la situation des enseignants pour l’adapter aux évolutions dans le domaine sur les plans national et international. M. Benmoussa a également fait savoir que la commission technique mixte qui planche sur les dispositions de ce projet depuis le 25 avril dernier a tenu jusque-là 28 réunions consacrées d’une part à l’examen de la feuille de route portant sur la réforme du système éducatif et, d’autre part, sur l’identification des forces et des faiblesses du statut général actuel. Pour rappel, le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs du secteur avaient signé début 2023 à Rabat le procès-verbal (PV) de l’accord portant statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme de l’école publique 2022/2026.

Signé sous la supervision du chef de gouvernement Aziz Akhannouch, cet accord vient accomplir l’un des principaux engagements du gouvernement, qui estime que la motivation du corps enseignant demeure un préambule à la réforme de l’école publique au service de l’élève et de la famille marocains, indique un communiqué du département du chef de gouvernement. Le procès-verbal de cet accord avait été signé par le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, le ministre délégué auprès de la ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, Fouzi Lekjaa, la ministre déléguée auprès du chef de gouvernement, chargée de la transition numérique et de la réforme administrative, Ghita Mezzour, et les partenaires sociaux représentant la Fédération nationale de l’enseignement (UMT), le Syndicat national de l’enseignement (CDT), la Fédération libre de l’enseignement (UGTM) et le Syndicat national de l’enseignement (FDT).

Le PV de cet accord comprend deux parties, la première concerne les questions et dossiers qui ont fait l’objet d’accord, alors que la seconde comporte les engagements des deux parties, selon le texte. Les dossiers qui ont fait l’objet d’accord concernent la préservation des acquis dont le maintien des cadres actuels tout en œuvrant à la création de nouveaux cadres mais également l’unification de l’évolution des carrières pour tous les cadres et la création des débouchés et des passerelles entre ces différents cadres et instances.