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Quand les Tunisiens poussent des cris d’orgasme !! – Actualités Tunisie Focus

Les Tunisiens poussent des cris d’orgasme, depuis qu’ils ont appris que Mongi Baouendi, le chimiste franco-américain qui vient de recevoir l’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques (le prix Nobel de chimie) avec trois autres chercheurs, avait des origines tunisiennes.

Décidément, les Tunisiens s’accrochent pitoyablement à toute chose capable de leur permettre de s’élever dans leur propre estime. Leur réaction est de surcroît toujours teintée de chauvinisme, alors que le lauréat en question ne doit rien à la Tunisie.

En effet, Mongi Baouendi, de son complet Mongi Gabriel Baouendi, est, avant toutes choses, un pur produit du système éducatif et universitaire français et américain. Il est né à Paris, en 1961, et a immigré par la suite aux États-Unis. Son père, Mohammed Salah Baouendi, possédait lui aussi trois nationalités (tunisienne, française et américaine) et était professeur de mathématiques à l’université de Californie à San Diego. Sa mère, Hélène Baouendi née Bobard, est française.

Imaginez un seul instant que Mongi Baouendi ait décidé de faire carrière en Tunisie ! Ou pire, imaginez qu’il ait décidé de participer à la vie publique tunisienne ! On lui aurait nié sa « tunisianité » en faisant de lui un traître à la solde de l’impérialisme américain et un candidat mandaté par l’Elysée.

Les chants dithyrambiques aurait cédé la place à une campagne de dénigrement tous azimuts et, dans ce pays où tout le monde (ou presque) patauge dans l’irrationnel et croit aux Djinns, au mauvais œil et à la sorcellerie, personne ne se serait intéressé à ses recherches sur les boîtes quantiques et les microcristaux de 2 nanomètres de diamètre, y compris l’université tunisienne.

À part son patrimoine génétique, Mongi Baouendi est français et américain. Dans sa tête, il est intellectuellement et culturellement occidental, un chercheur du Massachusetts institute of technologie (MIT), et non un prof de chimie qui arrondit ses fins de mois grâce à l’outide. Si Mongi G. Bawendi n’était que Tunisien, il baignerait dans la médiocrité la plus désespérante comme la plupart des bipèdes qui foulent le sol de ce pays.

Les Tunisiens devraient arrêter de s’attribuer de façon cocardière des mérites qui ne leur reviennent pas. C’est pitoyable !

Pierrot LeFou

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Depuis ce matin, la blogosphere facebookienne se déchire au sujet de Mr Mongi Gabriel Baouendi qui vient d’obtenir le Prix Nobel de Chimie 2023.

Certains internautes expriment leur fierté en disant que Mr Baouendi a des origines tunisiennes du fait que son père soit né en Tunisie. D’autres disent qu’il est né en France, qu’il est de mère française qu’il a vécu aux USA et qu’il n’a rien à voir avec la Tunisie.

Personnellement je trouve que la vraie question est la suivante : que serait-il passé pour Mr Baouendi fils si son père n’avait pas pris la géniale initiative de partir d’abord en France puis aux USA pour permettre à son fils de bénéficier d’un environnement propice à l’excellence ? Mr Mongi Baouendi aurait-il pu décrocher ce Prix Nobel ?

La réponse est catégoriquement NON.

Si Mr Baouendi avec vécu dans le pays d’origine de son père, il aurait décroché un petit diplôme lui permettant d’intégrer une de nos administrations dans laquelle il aurait passé son temps à siroter café sur café.

Au meilleur des cas, il serait devenu un enseignant dont l’avenir est entre les mains d’un plouc comme Lassaad Yakoubi.

De grâce, cessons de nous mentir à nous même, cessons de nous comporter en mythomanes !

PS: l’histoire de Mr Baouendi me rappelle, dans une autre dimension, celle de la jeune israélienne Yael Shelbia. Cette dernière a été qualifiée par un magazine people de « plus belle femme du monde »! Du coup, nos compatriotes oublient cette histoire de « tatbi3 » et inventent des origines tunisiennes à la Miss, criant sur les toits que la plus belle femme du monde est tunisienne !!!

Moez Ben Salem

ℎ ℎ (MIT) Massachusetts institute of technologie