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Otage Israélienne libérée: Le Hamas nous a bien traité et a subvenu à tous nos besoins – Actualités Tunisie Focus

Interrogée sur sa poignée de main avec un membre du Hamas, Yocheved Lifshitz, 85 ans, a affirmé « que les combattants du groupe palestinien ont bien pris soin d’elle ».

Yocheved Lifshitz, otage israélienne, libérée par les Brigades « Al-Qassam » du mouvement islamiste palestinien « Hamas », a affirmé qu’elle avait reçu « un bon traitement et une attention particulière pour subvenir à ses besoins » en captivité.

« Ils nous ont bien traités, ont pris soin de tous nos besoins et nous ont dit qu’ils croyaient au Coran et qu’ils ne nous feraient pas de mal », a déclaré Lifshitz, (85 ans), mardi, devant un hôpital en Israël, où elle reçoit des soins médicaux après sa libération hier lundi.

Elle a ajouté : « Nous vivions dans les mêmes conditions qu’eux à dans les tunnels. Nous mangions du pain avec du fromage blanc et du concombre, exactement comme eux », faisant référence aux combattants du Hamas.

« Un médecin venait tous les quelques jours nous consulter et le secouriste s’assurait que nous prenions nos médicaments. Nous étions cinq au total et chacun de nous avait un garde », a poursuivi Lifshitz.

Lundi soir, Al-Qassam a annoncé la libération de deux détenues israéliennes pour « des raisons humanitaires et médicales impérieuses ».

Les Brigades Al-Qassam a annoncé dans une brève déclaration consultée par Anadolu : « Grâce à la médiation égyptienne et qatarie, nous avons libéré les deux détenues, Nourit Yitzhak et Yochved Lifshitz, sachant que l’ennemi a refusé depuis vendredi dernier d’accepter leur réception. »

Le communiqué ajoute : « Nous avons décidé de les libérer pour des raisons humanitaires et médicales impérieuses, malgré le fait que l’occupation ait commis plus de 8 violations des procédures convenues avec les médiateurs à respecter pendant la journée pour achever le processus de transfert. »

Concernant la raison pour laquelle elle a serré la main à l’un des membres du Hamas lors de sa libération, Lifshitz a déclaré : « Ils nous ont bien traités et ont pris soin de tous nos besoins ».

Concernant les détails de sa capture, Lifshitz a indiqué « Ils m’ont fait monter de côté sur une moto pour que je ne tombe. Je ne sais pas où j’ai été emmenée ».

Elle a ajouté : « J’ai été prise en otage et il n’y avait aucune distinction entre les vieux et les jeunes. C’était très douloureux. Ils m’ont touché les côtes et m’ont rendu la respiration difficile. »

« Nous sommes arrivés à un tunnel, puis nous avons parcouru des kilomètres sur un sol mouillé, et il y a un système géant de tunnels comme une toile d’araignée. Nous sommes arrivés dans une grande salle dans laquelle 25 personnes se sont rassemblées, et après quelques heures, ils ont séparé les gens et les ont placés dans des pièces séparées selon les kibboutz », a-t-elle expliqué.

Lifshitz a, par ailleurs, fustigé l’armée et le gouvernement israélien pour sa captivité, déclarant : « L’armée israélienne n’était pas préparée à l’attaque. Nous étions le bouc émissaire du gouvernement. Nous avons été criminalisés et nous ne pensions pas en arriver là ».

Il s’agit de la deuxième mesure prise par le Hamas en moins d’une semaine, puisqu’il a libéré vendredi, pour la première fois, deux détenus américains « pour des raisons humanitaires », parmi environ 200 otages d’autres nationalités israéliennes et étrangères qui étaient détenus à Gaza après son attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre courant.

Pour le 18ème jour, l’armée israélienne continue de cibler Gaza avec d’intenses frappes aériennes qui ont détruit des quartiers entiers, tuant 5 791 Palestiniens, dont 2 360 enfants et 1 292 femmes, et blessant plus 16 297 personnes, en plus de plus de 1 500 disparus sous les décombres.

Au cours de la même période, le mouvement Hamas a tué plus de 1 400 Israéliens et en a blessé 5 132, selon le ministère israélien de la Santé.

Il a également capturé plus de 200 Israéliens, dont des militaires de haut rang, et souhaite les échanger contre plus de 6 000 Palestiniens y compris des enfants et des femmes, détenus dans les prisons israéliennes.