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Niger : l’armée se rallie aux putschistes qui affirment avoir déchu le chef de l’État – Actualités Tunisie Focus

Le chef d’État-major des armées nigériennes a annoncé s’allier aux auteurs du coup d’État, des militaires de la Garde présidentielle. Le Président du pays reste retenu à Niamey pour la deuxième journée consécutive et rejette le renversement de son pouvoir.

L’armée nigérienne a choisi de soutenir les auteurs du coup d’État, des militaires de la garde présidentielle qui séquestrent Mohamed Bazoum, chef de l’État élu en 2021.

« Le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN) » a « décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité », indique un communiqué signé le 27 juillet par le chef d’État-major, le général Abdou Sidikou Issa, posté sur les réseaux sociaux.

Selon ce dernier, cette décision a été prise afin d’ »éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces ».

« Mouvement d’humeur »

Pour la deuxième journée consécutive, Mohamed Bazoum reste retenu au palais présidentiel de Niamey. Le 26 juillet, la présidence a fait part d’un « mouvement d’humeur anti-républicain » de la part « des éléments  » de la garde présidentielle.

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la présidence a fait savoir que l’armée et la garde nationale soutenaient le chef actuel de l’État.

Déclaration des putschistes

Dans la soirée du 26 juillet, les militaires putschistes ont annoncé à la télévision nationale avoir renversé Mohamed Bazoum. Se présentant comme les Forces de défense et de sécurité, ils ont déclaré qu’ils ont « décidé de mettre fin au régime que vous connaissez ». La déclaration a été lue par le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres gradés en tenue.

D’après les putschistes, Mohamed Bazoum a poussé le pays vers « la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale ».

Ces militaires ont suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, instauré un couvre-feu.

Coup d’État contesté

Quelques heures après cette déclaration, Mohamed Bazoum a fait savoir rejeter le coup d’État. Dans une série des messages sur Twitter (rebaptisé X), il a affirmé le 27 juillet qu’il représentait toujours les autorités légitimes du pays.

Hamoudi Massoudou, chef de la diplomatie, s’est rallié au Président. « Nous sommes les autorités légitimes et légales », a-t-il lancé sur France24 le même jour.

Réaction internationale

Plusieurs organisations et pays ont condamné le mouvement putschiste en appelant à libérer Mohamed Bazoum, à savoir la CEDEAO, l’Union africaine, l’Onu, la France, les États-Unis.

Ce 27 juillet, la diplomatie russe a appelé « les parties au conflit à s’abstenir de recourir à la force » et a déclaré compter « sur la libération rapide du Président M.Bazoum par les militaires ».