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La “piste Lula” face à la guerre en Ukraine

Lula s’est exprimé au cours d’une conférence de presse à Abou Dhabi au terme de visites officielles dans ces deux pays, souhaitant que la Chine et les Émirats mais aussi d’autres pays rejoignent un “G20 politique” pour tenter de mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022. La guerre a été provoquée par “des décisions prise par deux pays”, a jugé le président brésilien.

”Le président Poutine ne prend aucune initiative pour arrêter la guerre. (Le président Volodymyr) Zelensky d’Ukraine ne prend aucune initiative pour arrêter la guerre”, a encore déclaré Lula, avant d’ajouter : “L’Europe et les États-Unis continuent de contribuer à la poursuite de la guerre. Alors ils doivent s’asseoir autour de la table et dire : “Ça suffit.”” En Chine, le président brésilien avait déjà accusé Washington d’”encourager la guerre” en Ukraine.

”Je pense que nous réussirons”

Lula a dit avoir suggéré au président des Émirats arabes unis, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, et au président chinois, Xi Jinping, la création d’un groupement de pays qui aurait pour mission de jouer les médiateurs. “Le G20 a été formé pour renflouer l’économie qui était en crise. Maintenant, il est important de créer un autre type de G20 pour mettre fin à cette guerre et établir la paix. C’est mon intention et je pense que nous réussirons”, a-t-il jugé, ajoutant : “Hier, j’ai parlé au cheikh de la guerre. J’ai parlé à Xi Jinping de la guerre. Et je pense que nous sommes en train de rencontrer un groupe de personnes qui préfèrent parler de paix plutôt que de guerre. Et donc je pense que nous allons réussir”.

Des discussions avec Biden, Schloz et Macron

Lula a aussi affirmé qu’il avait déjà discuté de son projet avec le président américain, Joe Biden, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président français, Emmanuel Macron, et des dirigeants de pays d’Amérique du Sud.

Lula était arrivé samedi aux Émirats après sa visite de deux jours en Chine, où sa délégation aurait, selon ses dires, signé des accords pour un montant de 10 milliards de dollars (9 milliards d’euros), ce qui lui a fait dire que le Brésil était “de retour” sur la scène internationale.

Brasilia, comme Pékin, et au contraire de plusieurs puissances occidentales, n’a jamais imposé de sanctions financières à la Russie.

Une position qui permet à ces deux acteurs, par ailleurs membres des Brics aux côtés de la Russie, de l’Inde et de l’Afrique du Sud, de se positionner en tant que médiateurs dans cette guerre en Ukraine.