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Face à la hausse du nombre de migrants, l’Italie déclare l’état d’urgence

La Commission européenne est en contact avec les autorités italiennes pour s’informer dans le détail des mesures que le gouvernement, présidé par l’extrémiste Giorgia Meloni, devrait adopter après avoir décrété mardi l’état d’urgence sur la question migratoire, a indiqué mercredi l’exécutif européen.

Giorgia Meloni déclare la guerre totale aux passeurs : « En Italie, il ne conviendra plus à personne d’entrer illégalement ! »

La Commission européenne n’a pas voulu répondre aux critiques de certains membres du gouvernement italien, dont le vice-Premier ministre Matteo Salvini (extrême droite), qui l’accusent de ne pas soutenir suffisamment le pays. « Nous prenons note de l’état d’urgence annoncé par l’Italie, qui est une prérogative nationale, motivée par la situation migratoire particulièrement difficile à laquelle le pays est confronté. Nous devons examiner précisément le détail des mesures avant de faire de plus amples commentaires », a indiqué une porte-parole de la Commission.

Elle assure que l’exécutif européen a été « très actif » et qu’il reconnaît la situation « particulièrement difficile » due à la forte augmentation des arrivées en Méditerranée centrale. La Commission a élaboré un plan d’actions en novembre dernier déjà, comprenant vingt mesures spécifiques « accompagnées du soutien opérationnel et financier nécessaire ».

Dans le même temps, « nous travaillons aussi rapidement que possible » sur l’opérationnalisation des mesures et l’adoption du projet de Pacte pour la Migration et l’Asile, ajoute la Commission. Ce pacte, proposé en 2020, n’a toujours pas fait l’objet d’un accord entre les Vingt-sept et pourrait constituer le dossier le plus délicat de la présidence belge de l’UE, au premier semestre 2024, époque à laquelle le Parlement européen et les pays appelés à présider semestriellement le Conseil de l’UE d’ici la fin de la législature ont convenu de boucler les négociations.