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En Israël, la colère contre la réforme judiciaire ne faiblit pas

Sur la place Dizengoff, à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont agité des drapeaux bleu et blanc, aux couleurs d’Israël, ainsi que celui arc-en-ciel de la communauté LGBT+ .La foule a ensuite défilé en coupant la circulation automobile dans le centre-ville, scandant des slogans comme « Sauvez la démocratie ».

La réforme judiciaire qui ferait d’Israël une “dictature”

«  Je suis inquiète, non pas pour moi-même, mais pour mes filles et mes petits-enfants […]. Nous voulons qu’Israël reste démocratique et libéral, juif bien sûr, mais libéral, et nous sommes très inquiets que (le pays) devienne une dictature « , a confié à l’AFP Naama Mazor, 64 ans, retraitée. Pour Sagiv Galan, 46 ans, le gouvernement « essaie de détruire les droits civils, les droits des femmes, les droits des LGBT+ et tout ce pour quoi la démocratie se bat « .

Selon les médias locaux, des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis dans plus de cent autres villes et villages, dont Haïfa (nord), Jérusalem et Beersheva (sud). À Herzliya, au nord de Tel-Aviv, un homme de 57 ans a percuté en voiture un groupe de manifestants, a indiqué la police, ajoutant qu’une personne avait été arrêtée et une autre hospitalisée.

Élus contre magistrats

Le projet de réforme, annoncé début janvier, comprend l’introduction d’une clause « dérogatoire » permettant au Parlement d’annuler à la majorité simple une décision de la Cour suprême. Cette réforme vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Selon ses détracteurs, elle met en péril le caractère démocratique de l’État d’Israël et pourrait aider à casser une éventuelle condamnation de M. Netanyahou, jugé pour corruption dans plusieurs affaires.