High-tech

La recherche sur Internet a un prix

Dans une recherche traditionnelle, en revanche, les robots d’exploration de Google parcourent l’Internet pour compiler un index d’informations. Lorsqu’un utilisateur tape une requête, Google lui propose les réponses les plus pertinentes stockées dans son index. Selon la banque d’investissement Morgan Stanley, les 3,3 trillions de requêtes de recherche effectuées par Google l’an dernier ont coûté environ un cinquième de cent chacune, un prix qui augmenterait en fonction de la quantité de texte que l’Intelligence Artificielle doit générer. Google pourrait être confronté à une augmentation de 6 milliards de dollars de ses dépenses d’ici 2024 si l’Intelligence Artificielle de type ChatGPT devait traiter la moitié des requêtes qu’elle reçoit avec des réponses de 50 mots, selon les analystes.

Le fait de devoir payer une telle facture explique pourquoi les géants de la recherche, qui comptent des milliards d’utilisateurs, ne vont pas déployer leurs solutions du jour au lendemain. L’électricité ajoute également des coûts et une pression sur les entreprises ayant des objectifs en matière d’empreinte carbone.

Plusieurs solutions sont cependant à l’étude pour réduire ces coûts. La directrice financière de Microsoft Amy Hood a déclaré que l’augmentation du nombre d’utilisateurs et des recettes publicitaires l’emportait pour le moment sur les dépenses liées au déploiement de la nouvelle version de son moteur de recherche, mais envisage de mettre en place d’autres techniques sur le long terme. Dans ce contexte, Microsoft vient d’annoncer que le prix des interfaces de programmation de recherche existantes utilisées par certains services tiers pour extraire des données de Bing Search augmentera à compter du 1er mai de cette année de manière significative, avec certains tarifs parfois multipliés par dix.