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Paris-Roubaix : Van Aert « fier de sa course » malgré une crevaison au pire moment

Le Belge Wout Van Aert, troisième de Paris-Roubaix dimanche, s’est dit « fier de sa course » malgré la malchance qui l’a touché lorsqu’il a été victime d’une crevaison juste après être parti à l’attaque dans l’un des derniers secteurs pavés du jour.

« Je suis fier du niveau que j’ai montré sur les dernières courses », a-t-il dit en conférence de presse, lui qui reste sur des échecs relatifs lors deux premiers « Monuments » de la saison, sur Milan-Sanremo (2e) et au Tour des Flandres (4e). « On peut être fier de notre course », a-t-il ajouté.

« Ca aurait pu être un final différent »

« Je suis heureux d’être sur le podium, au moins, mais ça aurait pu être un final différent », a-t-il admis. Le leader de la Jumbo-Visma avait pris les devants à une centaine de kilomètres de l’arrivée, accélérant dans le secteur d’Haveluy, juste avant la Trouée d’Arenberg.

Le Belge était alors à la tête d’un petit groupe au sein duquel figurait son coéquipier Christophe Laporte et dans lequel, à l’inverse, son rival Mathieu van der Poel était isolé, sans aucun équipier d’Alpecin.

Mais Laporte a crevé quelques kilomètres plus tard, au sortir d’Arenberg, tandis que Van der Poel récupérait lui deux coéquipiers, dont Jasper Philipsen, qui a finalement battu Van Aert dans le sprint pour la deuxième place.

« C’est un scénario classique de Roubaix, vous avez l’impression d’avoir bien joué le coup puis, deux minutes plus tard, tout est chamboulé », a constaté, désabusé, Wout Van Aert. Très forts, Van der Poel et lui se sont ensuite détachés, et ont abordé seuls le dernier grand secteur pavé de la course, le Carrefour de l’Arbre.

« J’ai essayé de rester calme (…) Au moment où j’ai décidé d’attaquer, j’ai crevé… », a-t-il regretté. « Tout le dernier kilomètre du secteur, j’avais une roue crevée », a-t-il expliqué, alors que Mathieu van der Poel l’a contré dans les derniers hectomètres du secteur, en sortant avec quelques longueurs d’avance.

Était-il plus fort que le Néerlandais dimanche ? « Je n’aime pas spéculer, a répondu Van Aert, il m’a poussé dans mes retranchements par ses attaques (…) mais quand j’ai attaqué, je me sentais vraiment fort et je pense que j’avais les jambes pour faire mieux. »

Le Belge entretient une relation contrariée avec « l’Enfer du nord », à l’image de ses chutes à répétition en 2021 et du Covid-19 qui l’avait rattrapé une semaine avant l’édition 2022.