France

Paris : Le périphérique bientôt limité à 50 km/h avec la voie réservée ?

Les opposants au projet de voie réservée sur le périph parisien vont se faire de nouveaux cheveux blancs. Lundi soir, lors du débat de lancement de la consultation sur ce projet de la mairie prévu en héritage des Jeux olympiques de 2024, François Wouts, le directeur de la voirie de la Ville de Paris, a laissé entendre que la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien pourrait être abaissée de 70 à 50 km/h dès fin 2024, avec la mise en place de la voie dédiée au covoiturage et aux transports collectifs.

L’autre option envisagée par la mairie est d’abaisser cette vitesse à 50 km/h uniquement « lorsque la voie dédiée est active », selon la présentation effectuée devant une soixantaine de personnes. Voulue pour diminuer la pollution, cette voie réservée au covoiturage, taxis et transports collectifs sera en effet activée sur la voie de gauche « pendant les épisodes de congestion routière », soit le matin de 6h30 à 11 heures puis le soir de 15h30 à 20 heures, « en semaine et/ou pendant les week-ends », selon la proposition de départ de la mairie.

Déjà 90 % d’avis négatifs sur le projet de la mairie

« L’une des possibilités, c’est qu’à l’activation des voies réservées, on passe l’ensemble du périphérique à 50 km/h », a indiqué François Wouts, le directeur de la voirie de la Ville de Paris, lundi lors du débat de lancement de la consultation sur ce projet de la mairie prévu en héritage des Jeux olympiques de 2024. Selon la mairie, la vitesse médiane sur le périphérique, qui enregistre chaque jour plus d’un million de trajets, est d’environ 50 km/h en journée, et entre 30 et 45 km/h en heure de pointe. Elle monte à un peu plus de 60 km/h la nuit. Selon l’animateur de la soirée, 90 % des commentaires déposés depuis lundi matin sur le site de la consultation ont émis un avis négatif vis-à-vis du projet.

Avec l’abaissement de la vitesse, la mairie, qui l’a déjà abaissée de 50 à 30 km/h presque partout intramuros, souhaite « limiter le risque d’accident lié à un trop grand écart de vitesse avec les voies de droite, notamment en cas de changement de file ». Outre la vitesse et les horaires de la voie réservée, les points soumis à la consultation en ligne, ouverte jusqu’au 28 mai, sont la liste des véhicules autorisés à circuler sur la voie réservée, et les mesures de promotion du covoiturage.

Une décision connue cet été

La mairie dirigée par la socialiste Anne Hidalgo tranchera cet été, après publication du bilan. L’ouverture de la voie réservée est prévue dès fin 2024 pour sa partie nord, celle de la partie sud (entre les portes de Bercy et Sèvres) étant envisagée à la mi-2025. En faisant évoluer l’usage du périphérique, qui fête en cette fin avril ses 50 ans, la mairie ne cherche « pas à réduire le nombre de personnes déplacées, mais à réduire le nombre de véhicules utilisés pour les déplacer », a affirmé l’adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard.

Pendant les JO, la « voie olympique », qui concerne également deux sections d’autoroutes gérées par l’Etat en banlieue parisienne, sur l’A1 et l’A13, permettra aux athlètes, secours et officiels de se rendre des sites d’hébergement à ceux de compétition de manière sûre et rapide.