France

Lille : Un traitement « révolutionnaire » contre l’hémophilie testé par le centre hospitalier

Un espoir immense pour les malades. Lundi 17 avril, c’est la journée internationale de l’hémophilie. Pour marquer le coup, l’équipe d’hémostase du centre hospitalier (CHU) de Lille, dans le Nord, ouvre ses portes pour expliquer les enjeux de santé et raconter ses essais cliniques.

L’hémophilie A est une maladie hémorragique héréditaire qui touche uniquement les hommes. Jusqu’à maintenant, le seul traitement, proposé déjà au CHU de Lille, reposait sur l’injection d’une protéine dans le sang, par voie intraveineuse dont la durée trop courte permettait d’empêcher ou de maîtriser l’hémorragie.

« Je peux enfin faire ce que tout le monde fait »

Désormais, cela fait trois ans que l’hôpital teste un médicament thérapeutique que les spécialistes jugent « révolutionnaire ». Le traitement permet de diminuer les effets de la maladie et de mieux protéger les patients, sur une longue durée. « Une seule injection suffit à protéger un patient les deux tiers de la semaine. Le reste de la semaine le résultat est de cinq à six fois supérieures à la moyenne » explique la Pr Sophie Susen, chef du service d’hémostase clinique du CHU de Lille.

Dans la région des Hauts-de-France, une quinzaine de patients ont pu profiter de ce médicament. « J’éprouve moins de douleurs articulaires. Je peux enfin faire ce que tout le monde fait », raconte Adamou Ngouyamsa, 36 ans, qui participe aux essais cliniques depuis trois ans. Dans le monde, 150 personnes ont pu en bénéficier.

La phase d’essai clinique est désormais terminée. Les patients sont dans une période d’étude dite d’extension, afin de leur permettre de conserver ce traitement. Encore quelques années d’attente pour voir apparaître ce médicament sur le marché européen.