France

Les conseils pour se lancer avec succès dans le baby-sitting

C’est le bon plan pour se faire un peu d’argent de poche quand on est encore au lycée. Alors que de nombreux parents sont à la recherche d’un moyen pour faire garder leur progéniture, pendant les vacances de Pâques ou tout au long de l’année, beaucoup de jeunes gens se lancent dans l’aventure du baby-sitting. Le réseau Infos Jeunes organise régulièrement des formations pour aider les nounous en devenir à se préparer au mieux. A Nantes, par exemple, des nouvelles sessions sont proposées ces jeudi et vendredi. Le point sur les recommandations essentielles à retenir.

Etre sûr de ses motivations

Pour que l’expérience fonctionne, pas forcément besoin d’avoir pouponné d’éventuels frères ou sœurs. Par contre, mieux vaut être sûr de vos motivations, conseille Philippine Saliou-Regeard, animatrice à Info Jeunes. « La première question à se poser, c’est de savoir si on a réellement envie de passer du temps avec des enfants. Certains se rendent comptent qu’ils ne prennent pas tant de plaisir que ça, et n’y trouvent pas leur compte face à la responsabilité assez lourde que la garde d’enfants représente. » Il est aussi conseillé se questionner sur la tranche d’âge : un tout jeune enfant n’aura pas les mêmes besoins ni les mêmes préoccupations qu’un plus grand.

Décrocher une mission

Une fois que l’on est sûr de son projet, il faut trouver ses missions. S’il est possible de se tourner vers des agences spécialisées, le plus simple est de miser sur son réseau personnel : en parler aux adultes de son entourage, poster ses disponibilités sur les réseaux sociaux… « Ça peut paraître un peu old school, mais une annonce bien faite que l’on viendrait afficher dans les commerces de proximité, les crèches de son quartier, voire dans les boîtes aux lettres, ça fonctionne ! », assure Philippine Saliou-Regeard. Vous avez le Bafa ou êtes titulaire du PSC1 ? Mentionnez ces atouts dans votre petite annonce.

Veiller à la déclaration

L’un des conseils les plus importants, selon l’animatrice, c’est celui de la déclaration. « Même pour quelques heures de garde, un contrat de travail est indispensable car il va sécuriser le jeune mais aussi les parents, poursuit Philippine Saliou-Regeard. En cas d’objet cassé ou tout autre accident, cela permet d’être protégé. Pour le jeune, qui peut travailler dès 15 ans, c’est en plus une très bonne première expérience du monde du travail, qui découvre ses droits. » En général, la déclaration est faite en ligne sur le site de l’Ursaaf par l’employeur (le parent), dans le cadre du chèque emploi-service universel (Cesu). Une démarche qui garantit aussi un minimum de rémunération : le Smic horaire pour les majeurs, 90 % du Smic pour les moins de 18 ans, 80 % du Smic pour les moins de 17 ans. Vous pouvez négocier plus, notamment si on vous demande de préparer un repas pour l’enfant ou de l’aider pour ses devoirs. A l’inverse, sachez aussi que les « heures de présence responsable », par exemple quand le bébé dort ce qui vous permet de réviser vos cours, peuvent être payées moins.

Poser un maximum de questions

Une fois le cadre posé, comment se préparer concrètement ? A Infos Jeunes Pays-de-la-Loire, des formations sur les soins du bébé sont prodiguées, ainsi qu’une initiation aux gestes de premier secours. Voilà pour la théorie, place à la pratique. « Le premier temps de rencontre avec les parents et l’enfant est très important, juge Philippine Saliou-Regeard. Même s’ils n’ont pas le temps, il ne faut pas hésiter à poser des questions sur les habitudes de repas, de coucher, ce qui fonctionne en cas de contrariété… » N’oubliez pas non plus d’aborder toutes les questions d’organisation, et notamment celle de votre retour à domicile en cas d’horaire tardif. « Les parents peuvent accepter de payer un taxi, raccompagner le jeune en voiture chez lui, ou lui proposer de dormir sur place. »