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Immigration : des titres de séjour vendus à 18 000 euros en France

Une faille massive au service des cartes de séjour des préfectures en France a permis d’alimenter un juteux trafic dans le pays. Treize personnes ont été appréhendées pour avoir participé à cette opération de fraude qui vise principalement les ressortissants issus des pays du Maghreb, dont l’Algérie, et l’Égypte.

Âgées de 21 à 55 ans, ces personnes sont soupçonnées d’avoir participé à cette entreprise frauduleuse et organisé un trafic frauduleux de documents administratifs, depuis janvier 2021, à Paris et en Banlieue.

Immigration : comment une faille massive au service des cartes de séjour des préfectures a profité à un juteux trafic en France

Si ces personnes ont réussi leur plan, c’est grâce à l’aide de deux agents de préfectures corrompus qui ont participé à cette fraude aux titres de séjour. Ils s’appellent Hadj, Faycel, Fouad et Kamel, ils travaillent, au quotidien, comme gérant de bar à chicha ou encore comme plombier, ces suspects collaborent ensemble pour faciliter l’obtention d’une carte de séjour européenne pour les étrangers clandestins, originaires du Maghreb et de l’Égypte.

Moyennant d’importantes sommes d’argents qui varient entre 10 000 et 18 000 euros, ce réseau permet à ces ressortissants étrangers d’obtenir ce document offrant le droit de résidence en France. Mais aussi une prolongation automatique tous les cinq ans et la possibilité de naturalisation.

Pour réussir ce juteux trafic, les demandeurs de titres de séjour obtiennent un rendez-vous en préfecture grâce à un agent complice. Se faisant passer par des ressortissants européens, les fraudeurs apportent avec eux de faux documents et le fonctionnaire corrompu se charge du reste de la procédure administrative.

Vague d’arrestations à Paris

Par ailleurs, le réseau s’étend jusqu’en Turquie, et possède un équipement informatique de qualité lui permettant de réussir son coup. En effet, Fouad agit en tant que faussaire en collaboration avec Kamel, spécialisé dans la fabrication de faux documents.

Le mois de juin dernier, les enquêteurs chargés, en France, de cette affaire ont procédé à des interpellations et perquisitions dans quatorze endroits à Paris. En effet, les forces de l’ordre ont mis la main sur des ordinateurs, téléphones, imprimantes et du matériel papier de très haute qualité. Mais ce n’est pas tout. Cette liste des saisies comprend aussi des faux passeports et de faux documents administratifs, en plus d’une somme de 110 000 euros en liquide et un véhicule 4×4 Hyundai.

Lors de leur audition devant la justice, les suspects ont minimisé leur implication dans le réseau. D’ailleurs, un groupe de 25 personnes, qui ont fait l’usage de leurs services, ont témoigné des éléments découverts lors de l’enquête. Les investigations se poursuivre pour tenter d’arrêter les chefs de ce réseau en fuite à l’étranger.


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