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« Il n’y a aucun autre travail ici »: le calvaire d’un livreur algérien en France

Plus de  65 000 livreurs indépendants de repas à domicile, qui travaillent avec Uber Eats, ont rejoint une grève nationale qui a touché plusieurs régions en France, le weekend dernier. Une grève a eu lieu pour dénoncer une baisse des énumérations chez la plateforme de livraison.

Un nouveau système qui leurs, visiblement, moins favorables selon les syndicats. Plusieurs livreurs, dont des étrangers, ont pris part à cette grève pour dénoncer ce nouveau système, lancé depuis le mois d’octobre dernier.

« On gagne deux euros » : Sohaib, un livreur algérien, s’inquiète pour son avenir en France

C’est le cas de Sohaib, un ressortissant algérien, âgé de 26 ans, établi en France. En effet, ce dernier avait quitté l’Algérie, il a trois ans, pour voyager en Espagne avant de décider de rester en France. Pour subvenir à ses besoins, il décide alors d’intégrer la large liste des livreurs UberEats.

Cependant, aujourd’hui, Sohaib subit ce nouveau système de rémunération adoptée par la plateforme de livraison de repas à domicile.  « Regarde, on gagne deux euros pour pratiquement deux kilomètres », se désole le ressortissant algérien dans un témoignage accordé à actu Paris. Malheureusement, Sohaib est contraint de subir les conséquences de ce travail, car il ne trouve aucune perspective dans son pays d’origine, et encore moins en France. « Il n’y a aucun autre travail que je peux faire ici » assure-t-il.

Tout comme Sohaib, Sidou, est un autre livreur d’origine algérienne, âgé de 24 ans, qui exerce comme livreur aussi chez Uber Eats. Ce dernier considère que l’avenir est nébuleux, notamment en tant que sans papiers. L’Algérien estime que la période des jeux olympiques sera plus dure pour ses livreurs, « On a quitté l’Afrique parce qu’on y faisait du surplace, parce qu’on ne pouvait pas avancer là-bas » confie l’Algérien de 24 ans.

De son côté, la plateforme Uber Eats a réagi aux manifestations qui ont eu lieu en France. La plateforme assure vouloir répondre aux inquiétudes de ces livreurs par l’augmentation de la garantie minimale de revenu horaire de 11.75 à 14 euros.


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