France

Guyane : Le corps sans vie du militaire tombé d’une pirogue retrouvé

Le corps sans vie du militaire français disparu dimanche, lors d’une opération nocturne de lutte contre l’orpaillage illégal sur le fleuve Oyapock, en Guyane, a été retrouvé mercredi, a-t-on appris de sources concordantes. « Le corps a été retrouvé, c’est l’essentiel, on va pouvoir lui donner des funérailles », a déclaré à l’AFP Laurent Yawalou, maire de Camopi, dans l’est de la Guyane, d’où le militaire était originaire.

Selon une source proche du dossier, le corps du piroguier, membre des Forces armées de Guyane (FAG), a été retrouvé à 13h45, heure française, par une patrouille des FAG dans le fleuve Oyapock, près de Camopi. Interrogé par l’AFP, le ministère des Armées a refusé pour l’heure de confirmer cette information.

L’embarcation a heurté un arbre

Les faits se sont produits dimanche vers 21 heures locales. « Agissant en soutien de la gendarmerie, le sous-officier, piroguier au sein du 3e Régiment étranger d’infanterie (REI), chef coutumier pour les Amérindiens Teko de Camopi et membre du Grand conseil coutumier, était à la recherche d’une pirogue logistique illégale au moment de l’accident », avait indiqué plus tôt dans la matinée le ministère des Armées dans un communiqué.

Selon les premiers éléments de l’enquête, « l’embarcation a heurté un arbre alors qu’elle opérait de nuit par une météo défavorable. Sous le choc, le piroguier est tombé ». Un gendarme mobile a également été blessé.

Un gendarme tué fin mars

En 2021, selon un rapport parlementaire, la gendarmerie de Guyane chiffrait à 8.600 environ le nombre d’orpailleurs illégaux, pour l’essentiel des « garimpeiros » (prospecteurs) brésiliens, « en situation irrégulière sur le territoire » français. Quelque 500 sites d’orpaillage illégal seraient toujours actifs, selon l’Observatoire de l’activité minière (OAM), dont 150 situés au coeur du Parc national amazonien, créé en 2007 pour protéger la forêt amazonienne et sa biodiversité.

Le 25 mars, un gendarme français, le major du GIGN Arnaud Blanc, a été tué alors qu’il participait avec neuf camarades à une opération contre l’orpaillage illégal. Un homme soupçonné d’appartenir à un groupe de braqueurs de mines d’or clandestines impliqué dans la mort de ce gendarme a été arrêté par la suite.