France

Grève du 6 avril : La défenseure des droits observera la manifestation avec la préfecture de police de Paris

Laurent Nuñez affirme n’avoir « rien à cacher ». C’est pourquoi le préfet de police de Paris a invité la défenseure des droits en la salle de commandement à l’occasion pour la 11e journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. Claire Hédon sera présente jeudi « avec des juristes », a-t-elle précisé mardi à France Info et à l’AFP.

Dans l’histoire récente de la préfecture de police de Paris (PP), ce sera la première fois que le numéro un de cette institution indépendante sera présent dans la salle où la préfecture de police pilote le maintien de l’ordre lors des manifestations. « Des juristes de l’institution ainsi que l’adjointe en charge de la déontologie se sont rendus à plusieurs reprises dans le centre de commandement », a complété l’institution à l’AFP.

La défenseure des droits saisie de 90 signalements pour violences policières

Claire Hédon a précisé sur France Info que ses services avaient été saisis de « 90 » signalements pour des violences policières. « Dans ces 90 réclamations arrivées depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, 80 [datent] de moins de quinze jours », a-t-elle dit. Ces saisines, a ajouté l’institution auprès de l’AFP, sont « relatives à des éventuels manquements à la déontologie des forces de sécurité. » « Elles ont pour objet d’éventuelles violences physiques commises par les forces de l’ordre, la pratique de la nasse, l’utilisation du gaz lacrymogène ou encore les conditions d’interpellation et de garde à vue », a-t-on détaillé.

Pour Claire Hédon, « il n’y a absolument aucun doute » sur l’accélération de ces saisines depuis le recours du gouvernement à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sa réforme contestée des retraites. Interrogée sur la Brav-M, l’unité motorisée de la police qui concentre nombre de critiques à Paris, Claire Hédon a estimé qu’il allait « falloir s’intéresser effectivement à la question de la formation de l’encadrement » de ces fonctionnaires. Une pétition réclamant sa dissolution a déjà recueilli plus de 240.000 signatures.