France

Grève des éboueurs à Paris : Retour progressif à la normale de la collecte des déchets

Cinq jours après la levée du mouvement de grève des éboueurs contre la réforme des retraites, la collecte des déchets à Paris commence à retrouver son fonctionnement habituel. Ce lundi, l’amoncellement d’ordures dans les rues a quasiment été absorbé. « L’activité repart progressivement à la normale. La collecte sélective (bacs jaunes) reprend également dès aujourd’hui (lundi) », indique la Mairie sur Twitter.

Dimanche, toujours selon la Mairie, il ne restait que 650 t de poubelles non ramassées sur les trottoirs de la capitale, contre 3.200 vendredi et un record de 10.500 le 24 mars.

Un mouvement de grève soutenu par la maire de Paris

Symbolisée par cette barre franchie deux fois, la seconde malgré les réquisitions de personnels ordonnées par la préfecture de police, ainsi que par des images spectaculaires de tas de poubelles atteignant plusieurs mètres de hauteur, cette crise des déchets parisiens a valu à la maire PS Anne Hidalgo des accusations d’inaction, car l’élue socialiste a officiellement soutenu le mouvement social.

Mais l’exécutif parisien, qui a rechigné à communiquer le taux de grévistes parmi ses agents, avait souligné que l’amoncellement de déchets était avant tout lié au blocage des trois sites d’incinération en proche banlieue, sous la responsabilité d’un syndicat métropolitain, le Syctom.

Des blocages aux portes des usines

La CGT, syndicat majoritaire dans le secteur à Paris, a décidé la levée du mouvement de grève dès mercredi, faute d’un nombre de grévistes suffisant après trois semaines de mouvement. Si cette décision, associée à un renfort de bennes en circulation par rapport à une activité normale, a donc permis aux rues de Paris de retrouver en quelques jours un aspect quasi normal, des blocages sporadiques des usines situées aux portes de la capitale sont constatés.

À Ivry-sur-Seine et Issy-les-Moulineaux, des personnes extérieures au secteur viennent régulièrement. Lundi matin, l’entrée de l’usine d’Issy faisait de nouveau l’objet d’un barrage, a constaté une journaliste de l’AFP.

Si la réforme des retraites est mise en œuvre, les agents des incinérateurs avec dix-sept ans de service actif (sur le terrain, en 3/8) pourront partir à la retraite à 59 ans, contre 57 ans aujourd’hui.