France

Grève des éboueurs à Paris : 4.500 tonnes de déchets dans les rues, les commerçants excédés

Des dizaines de sacs-poubelle remplis, entassés en pleine rue… Au cinquième jour de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, les poubelles s’accumulent. Vendredi, la mairie comptabilisait 4.500 de déchets non ramassés contre 3.700 tonnes jeudi.

« Cela ne fait pas sérieux, quand vous venez manger dans un restaurant », s’agaçait jeudi Michaël, maître d’hôtel au restaurant Bouillon Chartier qui sert en moyenne 1.700 couverts par jour… et se retrouve avec une dizaine de mètres de poubelles non collectées sur son trottoir. Dans le Sentier (IIe), Johana Marciano, directrice d’une boutique de vêtements de marque française, déplore « l’image de Paris catastrophique » que les poubelles entassées devant son showroom renvoient à ses clients étrangers.

Inégalités de traitement

Mais dans d’autres arrondissements, la situation est différente. C’est que les agents de la mairie assurent la collecte des déchets dans la moitié des arrondissements parisiens (2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e), tandis que l’autre moitié est gérée par des prestataires privés. D’où des situations inégales : la collecte des ordures ménagères n’est pas perturbée dans le 19e arrondissement, mais commence à l’être dans le 15e.

Trois sites du Syctom (le syndicat de traitement des ordures ménagères dans Paris et une grande partie de sa banlieue) étaient toujours bloqués vendredi, « de même que des garages », selon la mairie, qui ajoute que « les services privilégient les secteurs prioritaires en termes de salubrité et de sécurisation des cheminements, ainsi que les déblaiements des marchés alimentaires ».