Chantage à la sextape à Saint-Etienne : La garde à vue de Gaël Perdriau prolongée
Le parquet de Lyon a indiqué, ce mercredi midi, que les « quatre gardes à vue en cours, prises sur commission rogatoire dans le cadre du dossier dit du chantage à la vidéo intime de Saint-Etienne », avaient été « prolongées ce jour ».
Convoqué, mardi après-midi, à la police judiciaire de Lyon, Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne a passé sa première nuit en garde à vue, de même que les trois autres protagonistes, soupçonnés d’être impliqués à divers degrés dans cette affaire.
En août dernier, Mediapart avait révélé que Gilles Artigues, ancien adjoint et adversaire politique de Gaël Perdriau, avait été piégé lors d’une soirée à Paris, en 2014. Une soirée au cours de laquelle, un escort-boy aurait été payé pour lui tenir compagnie. Leur rencontre dans une chambre d’hôtel avait par ailleurs été filmée.
Refus de démissionner
Si Gaël Perdriau et son ancien directeur de cabinet Pierre Gautierri sont suspectés d’avoir fait pression sur Gilles Artigues en menaçant de diffuser cette vidéo, Samy Kéfi-Jérôme, adjoint à l’éducation est soupçonné d’avoir organisé cette rencontre et tourné les images. C’est son ex-compagnon Gilles Rossary-Lenglet qui a révélé l’affaire.
Nommément accusé par Gilles Artigues, Gaël Perdriau a toujours clamé son innocence et répété plusieurs fois qu’il ne démissionnerait pas, même en cas de mise en examen. Il avait déjà été entendu en garde à vue en septembre.
