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Armelle, espoir du roller, faisait déjà des calages à 8 ans sur des rampes

Quand sa grand-mère a offert une paire de rollers à Armelle Tisler, alors qu’elle n’avait que « 3 ans et demi », elle n’imaginait sans doute pas que ça allait bouleverser sa vie. « Je ne m’en souviens plus vraiment !, sourit la jeune femme. Mais je sais que mon père s’en est acheté une paire aussi. On a commencé ensemble. Et on ne s’est jamais arrêté ! »

Presque vingt ans après, ça roule, pour Armelle Tisler. Championne d’Europe en 2022 en Roller Street et vice-championne de France la même année en Roller Freestyle Park, elle est devenue l’une des espoirs du roller. Elle sera au Fise, le Festival international des sports extrêmes, à Montpellier (Hérault), de mercredi à dimanche, pour tenter de décrocher son premier titre sur les berges du Lez. Car le roller, Armelle Tisler l’a dans la peau. Depuis qu’elle a enfilé, toute petite, cette paire de chaussures à roulettes, elle n’a jamais cessé de rider. « Au début, c’était surtout pour partager une passion, avec mon père, se souvient la jeune femme de 22 ans. Entre lui et moi, ça s’est transformé en challenge, pour savoir qui allait être le meilleur ! On a progressé, progressé… »

« J’avais toujours le sourire, sur mes rollers »

Alors qu’elle n’a que 6 ou 7 ans, elle découvre les skateparks. Très vite, elle se frotte à ses premières figures. « A 8 ans, je faisais déjà des petits calages dans les rampes ! », se marre-t-elle. « Mais je ne savais pas du tout, à l’époque, que c’était une vraie discipline, et qu’il y avait des clubs et des compétitions, confie Armelle Tisler. Jusqu’à mes 15 ans, j’étais toute seule, dans des skateparks, avec mon père. Lui, il a toujours su que j’étais faite pour ça. Il voyait bien que ça m’éclatait, que je progressais, sans cesse. Et que j’avais toujours le sourire, sur mes rollers. » Et il avait raison : alors qu’elle n’a que 15 ans, Armelle Tisler remporte sa première compétition, à Marseille (Bouches-du-Rhône). « Ça m’a tout de suite motivé, pour enchaîner les compétitions ! », se souvient la jeune athlète.

Mais, alors qu’elle n’est encore qu’une adolescente, elle expérimente le revers de la médaille, les blessures. A 17 ans, elle chute, se casse les deux poignées et écope d’un traumatisme crânien. Pas de quoi l’arrêter. « Je me suis que j’allais me relever, confie-t-elle. Je savais que je pratiquais un sport assez dangereux. J’ai eu trois opérations, j’ai fait de la rééducation. Et je me suis remise au roller. Ça ne m’a pas fait peur, pour la suite. »

Armelle Tisler ne vit pas encore de son sport. Si elle enchaîne les compétitions, et que ses performances ont séduit des sponsors, elle a, pour l’instant, assuré ses arrières, en décrochant un BTS en pétrochimie nucléaire. « Entre mai et octobre, il y a des compétitions tous les week-ends, détaille-t-elle. Si on arrive à toutes les gagner, on peut en vivre, pendant six mois. Ou, au moins, monter sur le podium à chaque fois. Donc, ce n’est pas chose facile ! » Un trophée, cette semaine, au Fise, pour entamer la saison ?