Belgique

Violences sexuelles au sein de l’Eglise: « Ne laissez pas l’Eglise résoudre cela elle-même », demande Rik Devillé

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Le prêtre faisait entre autres référence à la commission d’arbitrage mise sur pied dans la foulée de la première commission relative aux abus sexuels dans l’Eglise dans le but d’indemniser les victimes de dossiers prescrits. Les autorités ecclésiastiques y étaient alors parties prenantes.

Rik Devillé a également souligné que les victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise ignorent encore souvent vers qui se tourner pour être reconnues. « Comment se fait-il que je reçoive encore des lettres après toutes ces années ? », s’est-il interrogé.

« La problématique est si ancienne et a été si peu prise en compte que vous êtes maintenant confrontés à une personne de près de 80 ans qui a parfois des difficultés à l’expliquer », a-t-il souligné à l’entame de son intervention devant les parlementaires.

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Pour Rik Devillé, il est également nécessaire que les indemnités accordées par la commission précédente soient revues à la hausse et de souligner que la fondation d’utilité publique Dignity avait versé jusqu’à présent 6 millions d’euros, ce qui correspond à 5.386 euros en moyenne.

« Nous savons depuis la commission précédente ce que vaut une vie détruite », a-t-il noté alors qu’il faudrait « multiplier par cent » pour couvrir les dégâts réels.