Belgique

« Qui est en train de se faire interroger ici ?” : quand l’examen oral prend une tournure inattendue

N’ayant pas été délibérée de ma première session de janvier, faute d’avoir obtenu la moyenne requise à l’époque sur l’ensemble des examens, me voilà contrainte en juin de passer toutes les matières de l’année, en ce compris les deux semestres de psychologie dont j’avais pourtant réussi le premier. Tous les examens se passaient alors par oral. Le professeur proposait, outre la matière, de présenter un “travail”. Comme c’était courant, je m’étais renseignée sur les sujets susceptibles de l’intéresser. Je me souviens avoir écumé la bibliothèque de la faculté pour rédiger un papier sur le thème : “Sorcières au Moyen-Âge : folie ou maladie ?”.

Vinrent alors les 30 longues minutes d’examen oral.

– Voulez-vous commencer par le travail ou la matière ?

– Le travail, s’il vous plaît

Je répondais aux questions du professeur du mieux que je pouvais dans les limites des connaissances que j’avais pu acquérir pour ce modeste travail. Quand soudain il se mit à faire des commentaires, ajoutant des éléments que j’ignorais, voire même des anecdotes. J’étais suspendue à ses lèvres, n’hésitant pas à lui poser de nombreuses questions sur le sujet… jusqu’au moment où il s’arrêta net, avec un petit sourire :

– Qui passe l’examen ici ?

Il ne restait alors plus que 10 minutes dont je me suis bien sortie. Ouf !

La morale de l’histoire est, je pense, qu’il ne suffit pas d’ânonner une matière mais de lire, se documenter, réfléchir, approfondir, résumer. Même s’il ne s’agissait que d’un aspect précis. Cela m’a été très utile par la suite dans ma pratique professionnelle (presse et relations publiques).

Ecoutez, lisez, interrogez, documentez-vous, vérifiez vos sources, résumez et rendez votre message accessible au plus grand nombre.


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