Belgique

Maurice Lafosse réclame près de 80 000 euros à la Caisse de pensions de la Chambre

La carrière politique de cet ex-secrétaire régional de la CGSP démarre dans la section socialiste de Cuesmes en 1968. Élu au conseil communal en 1970, il devient échevin en 1972 et atterrit à Mons après la fusion des deux communes en 1977. Après un passage au Parlement fédéral en 1981, l’ancien syndicaliste brigue le maïorat de Mons lors des élections de 1988. Dépassé dans les urnes par un certain Elio Di Rupo, les grandes instances socialistes installent finalement Maurice Lafosse à la tête de la ville en 1989. Il y est reconduit pour un second mandat en 1994.

Omniprésents dans les intercommunales et les associations, ses proches, que la presse appelle le “clan Lafosse”, sont pris en défaut en 2017 : une ASBL à vocation sociale subsidiée par la Région wallonne était en réalité utilisée à des fins partisanes. Son fils, Pascal Lafosse, alors échevin à Mons, est impliqué dans l’affaire. Il démissionne quelques jours plus tard.

Au vu du contexte politique, et du profil de l’homme, le fait de réclamer des arriérés de pension paraît pour le moins téméraire. Alors que la presse révélait le mois dernier le camouflage de compléments de pensions à hauteur de 7 millions d’euros à la Chambre, la plupart des assemblées parlementaires du pays s’affairent à remettre de l’ordre dans leurs règlements intérieurs. Pas de quoi faire reculer le Hennuyer qui l’assure : “Si je réussis, c’est la porte ouverte pour tous les autres députés retraités. Je ne fais pas ça uniquement pour moi.”