France

Immeubles effondrés à Marseille : Aucun évacué des immeubles voisins n’a regagné son domicile

Dix jours après, les voisins du drame n’ont pas retrouvé leur logement. Aucune des 302 personnes évacuées à la suite de l’effondrement d’un immeuble dans le centre de Marseille, qui a fait huit morts, n’a pu regagner son domicile, a indiqué la mairie de la cité phocéenne mercredi. Cette dernière a également demandé à l’Etat de créer un fonds de solidarité et d’y contribuer pour venir en aide aux familles évacuées, sans en préciser le montant.

« Le périmètre de sécurité est toujours maintenu et ce jusqu’au retour des rapports d’expertise commandés », a expliqué la mairie à l’AFP, empêchant tout retour dans les logements adjacents évacués par sécurité. La ville de Marseille a sollicité « trois études distinctes qui sont toujours en cours afin d’analyser la sécurité bâtimentaire des immeubles un par un », a-t-elle précisé dans un communiqué.

En attente d’études approfondies

Dans la nuit du 8 au 9 avril au 17 rue de Tivoli, dans un quartier vivant et familial du centre de Marseille, un immeuble avait été soufflé par une explosion, vraisemblablement due au gaz. Un second immeuble, situé au numéro 15, s’était également effondré quelques heures après le premier, après avoir été évacué. Par sécurité, plusieurs immeubles adjacents avaient été totalement évacués de leurs habitants en attendant des études plus approfondies pour savoir si l’explosion avait pu les fragiliser. Sur les 302 personnes évacuées, 89 sont actuellement prises en charge et hébergées par la ville dans des hôtels, soit 48 foyers. Les autres ont décidé d’être hébergées par leurs propres moyens.

« Mon rôle, en tant que maire de Marseille, est de me tenir à vos côtés, de vous accompagner et de mobiliser tous les services de la ville et tous les acteurs, comme nous l’avons fait depuis le début, face à ce terrible drame. Je m’engage donc à ce que vous me trouviez à vos côtés dans toutes vos difficultés », a assuré le maire de la ville Benoît Payan lors d’une réunion d’information avec les personnes concernées par le périmètre de sécurité. « J’ai demandé à l’Etat de créer un fonds de solidarité pour avancer les frais liés aux préjudices subis. Ce fonds d’avance sera là pour vous soulager dans ce parcours difficile », a-t-il ajouté.