Belgique

La détresse des directeurs d’école face à la pénurie de professeurs : « Certains renoncent à chercher »

”Dans le secondaire, on comptait 45 offres d’emploi, la première semaine de mars 2022. On en est aujourd’hui à 65.” Et pour des institutrices et instituteurs de maternelle et de primaire, c’est pire. “Il y avait 47 annonces pour l’enseignement fondamental il y a un an. Du 1er au 8 mars 2023, on en comptait 96 : plus du double !”

”Découragés, ils renoncent”

L’homme scrute ce marché en permanence. “Dans le fondamental, certains directeurs publient leur annonce mais, découragés, renoncent à chercher, à passer des coups de fil, à faire jouer leurs relations, confie-t-il. Et dans le secondaire, il est même devenu très compliqué de trouver des enseignants en titres de pénurie (NdlR : quand tous les titres requis pour enseigner ne sont pas exigés, vu la difficulté de trouver un candidat).”

Comme chaque année en cette période, on est dans un pic d’absences. “D’habitude, vers mai-juin, cela se calme un peu, précise encore Sébastien Goffe. On passe alors de 40 nouvelles offres par jour à une vingtaine.” Mais rien, à ce stade, ne dit qu’il en sera de même cette fois-ci.

Le fait d’avoir eu deux semaines de congé de carnaval n’a apparemment pas calmé les choses, observe-t-il. “Et le prochain arrêt n’interviendra pas avant début mai, puisque les vacances de Pâques sont décalées à partir de cette année… On verra si cela a une incidence ou pas.”

Pour conclure, il évoque la nécessité de données complètes pour évaluer la situation et d’une réflexion globale concernant l’attrait du métier, y compris les conditions d’emploi de ceux qui débutent dans la profession.

Ces écoles où les profs ne restent pas